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10 août 2016

Première présentation de Patou chez Lady (Partie 2/4) - récit de soumis-


<- Partie 1 ...

Le thé fut donc servi tant bien que mal, soumis essayant de noter dans un coin de sa petite tête de soumise les défauts qu’il devait corriger, ainsi que les détails du cérémonial, comment fonctionnait le clip, l’importance que donnait Lady à sa collection de théières. Des détails apparemment mais dont l’importance dans l'organisation de la vie de servitude de soumis étaient importants. Ne pas paniquer se disait soumis, tu te souviendras bien de tout cela, mais il voyait aussi l’œil de Lady qui le jaugeait. Depuis le début soumis avait peu osé regarder Lady dans les yeux, à quoi était-ce dû ? Une timidité maladive ? Une forme de résistance inconsciente devant l’évidence de ce qui se produisait ?

Il y a dans le mécanisme de soumission un développement à la fois paisible et tempétueux. Quand on est un soumis cela provoque des remous, on sent une grande profondeur dans laquelle on s’enfonce, qui vous appelle, et dont on peut se passer. C’est inéluctable, toute résistance est vaine, le besoin de répondre à l’appel est le plus fort. Et la satisfaction que l’on ressent à laisser enfin sa nature prendre le dessus est ineffable. Plénitude serait le mot pour décrire le mieux cette sensation.

Ce n’est pas un jeu, ça surpasse ce que l'on croit être du plaisir qui se révèle bien vite égoïste et inutile à une réelle satisfaction de l’être que l’on est. Lady buvait son thé. L’ordre des événements que soumis aurait voulu rendre chronologique devient ainsi flou. Fut-ce le moment des règles imposées à soumis qu’il entendit avec grand bonheur, que soumis dût à moitié paniqué réciter pour que Lady soit bien sûre que soumis écoutait et comprenait. De simples règles, comme des marches de plus vers sa place. Et soumis se sentit bien.

Il y eut un moment « prosternation » : tête contre le sol, cul relevé. Magique, oui rester ainsi, immobile, à l’écoute, débarrassé du cortège de conneries que l’on est censé inculquer à un mâle. Non ma place de soumis est bien là. Comme ça, buvant les ordres, désireux de servir, prête à tout pour satisfaire Lady. Les limites ? Pas d’autres que les siennes. Un soumis ne peut avoir de limites qui vaillent. La seule prison d’un soumis c’est son éducation et les manques de celle-ci. Il faut tout reprendre à zéro. D’abord tu es une femelle ma vieille, imparfaite, qui ne sait même pas comment utiliser correctement le vinaigre de vin blanc, les cristaux de soude, le bicarbonate pour nettoyer. Alors soudain tu as envie de ça, prendre une serpillière, nettoyer, balayer, d’être la fée du logis rêvée, tout en ayant bien sûr le cul à l’air si jamais on a envie de te baiser comme la chienne que tu es. Mais ce n’est pas toi qui décides, toi tu n’es rien que l’objet.

Il se passe tout ça dans une tête vide, tu sens juste la lourdeur de cette queue qui n’a aucune utilité. C’est là qu’Elle a parlé de la ceinture de chasteté ? Et cette queue tellement conne qui a la prétention d’entrer en érection au moment où on veut lui apprendre à vivre ? Qui coule comme un robinet mal fermé parce qu’elle doit être contrainte ? Combien de temps en cage de chasteté dit Lady. La période la plus longue. 3 mois mécanique, et tu sens cette queue à nouveau dans ce tube d’acier que tu aimais tant. Mais tu peux te toucher le bout de l’oiseau. Oui Lady, un peu comme un clitoris, en moins bien, mais ce qui compte c’est que Vous déteniez la clé, que Vous ayez la virilité que j’étais – moi soumis – supposée avoir, alors qu’il n’en est rien, que je suis une femelle, et que je mouille d’en être une.
La tempête, apparemment c’est calme – même le chat qui passe nonchalamment, en notant qu’il ne faut pas prendre garde au chat seule Lady compte. Calme apparent, mais là juste sous la peau, sous le crâne, le ravage, ça explose, pétille, ça déglingue, je n’ai aucun doute sur ce que je suis, je veux juste que l’on m’aide à l’être, que l’on me permette de l’être, de naître en tant que moi-même en me débarrassant de ces oripeaux. C’est là que je ne suis pas libre quand je fais semblant dans ce monde prison d’être autre chose que ce que j’ai dû brimer au fond de moi.


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