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Avertissement

29 août 2017

Comment se faire punir



Les règles sont strictes. Lady Agnès ne transige pas avec celles-ci. Elles sont déjà nombreuses pour mon esprit encombré d’une foultitude de réglementations du passé, je veux dire, le temps d’avant Lady Agnès.


Règle numéro un : Chaque fois que je m’adresserai à ma Lady, je devrai mettre une majuscule à tout article ou pronom se rapportant à Elle. Exemple ici, « Elle », prend une majuscule car l’article se rapporte à Lady Agnès.
Idem pour « Vous » ou « Vos » etc..
J’en suis, après quelques jours de correspondance avec ma Lady, à 10 manquements déjà. Pourtant, je fais d’énormes efforts pour ne pas les oublier ces satanées majuscules. Mais petit à petit, elles commencent à prendre un sens. Comme si chaque fois que j’écrivais le « Vous » avec une majuscule, j’avais en face de moi Lady. Sa force, le respect que je Lui dois se transposent sous mes doigts et sur mes mots. Comme par magie, Elle apparaît quand je pense « majuscule ». Mais je vous rassure, je suis loin d’avoir acquis ce réflexe. C’est un long apprentissage.


Règle numéro deux : Ne jamais répondre « bien », « Très bien » ou « je suis d’accord » à une directive de Lady Agnès. Elle ne me demande pas si je trouve cela bien ou très bien ou si je suis d’accord. Elle me donne un ordre. Il est tout à fait inconcevable qu’un soumis se permette de juger si l’ordre de sa Lady est bien et Elle ne Lui demande jamais s’il est d’accord  car il n’a qu’un droit, celui de s’exécuter.
J’ai encore du mal  avec cette règle. Pas que je ne sois pas d’accord avec son explication mais parce que mon cerveau a été éduqué à répondre « Bien Monsieur, Très bien Madame, Je suis d’accord », tout ceci voulant dire « Je vous ai bien entendu, même très bien et je le ferai (je suis d’accord). Imaginez la difficulté dans une discussion, alors qu’on n’a pas le temps de réfléchir à Sa réponse mais que tout se fait par automatisme. Je finis par laisser des blancs, le temps de trouver quoi répondre. Cela finit par aérer la discussion mais m’agace profondément. Lady Agnès m’a donné quelques trucs. Je peux répondre « Je Vous ai comprise Lady » ou alors « J’en prend note Lady ». Mais je ne suis pas assez éduqué pour que cela me vienne naturellement. Il me faudra du temps même si ma volonté veut aller vite.
Résultat, j’en suis à dix coups de fouets et trente de martinet pour manquement à la règle. Pas facile d’être un soumis mais j’aime cet apprentissage qu’Elle m’inculque et je La remercie de le faire.


Règle numéro trois : Le téléphone non coupé quand Lady m’appelle sur Hangout. J’ai dérangé Lady trois fois déjà en oubliant de couper mon téléphone. Résultat, ce soir, la sentence est tombée. La prochaine fois que j’oublie, ce sera quarante-huit heures sans m’appeler. Je vous jure que cette punition m’a terrifié. Elle est plus angoissante pour moi que le martinet ou le fouet. J’aime entendre Lady Agnès. Je commence même à ressentir une complicité naissante avec Elle. Quel changement en quelques jours !!! J’ai même eu envie de Lui témoigner de l’amour ce soir, mais je n’ai pas osé. Je ne sais même pas si j’en ai le droit.


Règle numéro quatre : Il est impératif de présenter mes hommages à Lady tous les matins avant neuf heure et tous les soirs avant vingt-et-une heure. Sans oublier les majuscules et en évitant les « bien » et les « d’accord ». J’ai manqué un seul hommage il y a quelques soirs. J’étais en panique pour d’autres manquements que je tentais de répertorier. La sentence : vingt-quatre heures sans aucun signe de Sa part. J’en étais effondré. Elle a eu la bonté, et je l’en remercie, de m’appeler quand même car c’était mon premier manquement à cette règle.


Règle numéro cinq : NE JAMAIS IMPORTUNER LADY AGNES. Je l’ai mise en majuscules car cette règle est la plus importante à mes yeux. La sentence aussi en est la plus terrible. Un manquement donne lieu à un avertissement. Au bout de trois avertissements, c’est le REJET pur et simple !!!
Imaginez ma terreur quand j’ai commis l’irréparable en importunant un soir pour La voir alors qu’Elle venait de me dire qu’Elle ne serait pas disponible. J’étais plus que effondré. J’avais peur. Vraiment, j’ai eu peur. D’ailleurs, j’ai écrit cette règle en rouge dans mon petit carnet afin de ne jamais plus l’oublier.


Règle numéro six : Informer Lady Agnès de mes indisponibilités. Là encore j’ai failli à la règle une fois. Je ne connais pas encore la punition pour ce manquement mais je le saurai bientôt.


L’ensemble de ces règles, que j’acquière au fur et à mesure de mon éducation tissent la toile d’une relation de plus en plus dense avec Lady. Je construis un lien de plus en plus fort avec Elle. Je me sens comme pris dans une nasse, aux mailles douces mais serrées dans lesquelles je me débat, encore fidèle à mes anciennes valeurs, pour me laisser doucement emporter vers le navire de Lady, engourdi par Sa volonté farouche, Sa détermination, Sa générosité à me guider vers là où Elle veut me conduire.


Un grand MERCI !! Précieuse Lady Agnès.

M.

13 août 2017

Comment en suis-je arrivé...

à passer du désir d’être aux petits soins pour ma compagne à celui de me soumettre à une femme ?



Pour expliquer cela, il me faut narrer quelques événements de mon passé. Mes premières années de couple furent des années fastes. Mais comme pour beaucoup de couples, l’arrivée d’un enfant est aussi l’arrivée des problèmes. Je ne m’étendrai pas sur ceux-ci mais sur leur conséquence. Ma compagne, après de nombreux désaccords décida de me bouder, et plus gravement m’annonça qu’elle n’était plus amoureuse de moi. Ce n’était pas mon cas, je l’aimais amoureusement et fis tout pour la reconquérir au fil des années. Je la servais donc comme un prétendant et plus comme un amant. Je lui offrais tout ce qu’elle désirait, enfin c’est ce que je croyais et me contentais de ce qu’elle voulait bien me donner. Le pied avait été mis dans l’engrenage de la soumission. Nos relations sexuelles s’espacèrent puis se réduisirent à quelques fois par an.
Mon désir pour elle était toujours aussi fort et chaque fois que je lui demandais, espérais, suppliais que nous nous fassions des câlins, elle me tournait le dos et le NON fatidique tombait à chaque fois. J’étais soumis à ses désirs, et seulement et uniquement quand elle en avait envie, j’avais le droit de lui faire l’amour. Ma soumission était déjà en place. Mais d’autres actes me firent comprendre ma soumission.
Tout d’abord, nos relations sexuelles. Elle commandait, j’exécutais. Sans vouloir être vulgaire, je me dois de donner quelques détails qui révèlent mon comportement actuel. Lorsque nous faisions l’amour, si cela durait trop longtemps, elle se retirait et me disait que ça lui suffisait puis elle me caressait sans entrain pour accomplir son « devoir » d’épouse j’imagine. Là encore, l’humiliation a été plus loin. Un jour, elle a cessé de me caresser et m’a dit de me « finir » tout seul car elle était fatiguée. Blessé, mais toujours amoureux, j’ai fini par transformer cette relation bizarre en relation SM. Je m’imaginais soumis n’ayant que le droit de faire ce qu’elle m’ordonnait, ce qui me permit de ne pas sombrer dans la mélancolie, voir la tristesse. Enfin, sur la fin de notre relation, lorsqu’elle avait envie de se faire plaisir, je devais être allongé sur le dos, elle au dessus de moi se caressant car elle souhaitait que je la regarde, ça l’excitait. Une fois son plaisir pris, elle me tournait le dos et me disait bonne nuit. Sans plus s’intéresser à mon sort. Evidemment j’ai tenu tant que j’ai pu mais le clash a fini par se produire et nous nous sommes séparés.


Un autre événement m’a mis la puce à l’oreille. Lorsque nous nous disputions au début de nos conflits, elle me gifla plusieurs fois. Je ne répondis pas mais découvris qu’un plaisir étrange et nouveau m’envahissait lorsqu’elle me frappait. Je jugeais cela déplacé et le mis de côté dans ma mémoire.


Enfin, et pour remonter plus loin en arrière, je repensais aux nombreuses femmes que j’avais connues et qui m’affublaient l’une de « comportements féminins », l’autre d’être « un toutou qui cherche les caresses ». bref tout cela me perturbait car je ne l’acceptais pas.


Jusqu’au jour où je décidais d’aller voir de l’autre côté de la force. « Walk on the wild side ». Je me suis aventuré dans un premier Munch la peur au ventre, en suis ressorti dépité et n’ayant osé parler à personne, mais j’ai réitéré. J’y suis retourné. J’ai commencé à échanger. Avec des hommes d’abord, des soumis et des dominants. Je me libérais petit à petit des chaînes de mon passé qui m’interdisaient de franchir ce pas. Puis, je me dirigeai vers internet pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce mode BDSM.  J’échangeais alors enfin avec des dominas en couple qui me conseillèrent suffisamment pour que je désire continuer dans cette voie.


Je fis le voyage que font tous les apprentis soumis, je passais par une domina vénale qui m’enseigna l’art de BDSM mais pas celui de la soumission. L’art du D/s c’est autre chose. Je commençais à fréquenter des soirées comme les Nuits Girlpower que je déconseille vivement, puis les nuits élastiques, qui ne valent pas mieux.


Je commençais à découvrir l’art du D/s grâce à une Dame non vénale qui m'instruit pendant quelques temps. Enfin arriva ma rencontre avec Lady Agnès, et là c’est le véritable monde du soumis que je commence à entre-apercevoir.


Mais Lady Agnès le sait, je n’en suis qu’au début.


M.


6 août 2017

Être dominant (texte de Lola G.)



J'ai eu envie de partager avec vous ce texte qu'un soumis a écrit en pensant à celle qu'il appelait "sa Déesse".
Il aborde un sujet intéressant.


Lady Agnès

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"Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point cette tâche est lourde de responsabilité.

Personnellement, en tant que soumis, je ne pensais finalement qu'au plaisir de ma Maîtresse et de son bien-être, mais sans jamais me soucier de l'investissement que cela lui demandait pour m'éduquer. Prenant plaisir à être puni, je me souciais peu de mes dominants, jusqu'à la rencontre de cette merveille Déesse qui m'a révélé.

De plus, depuis le début de ma découverte de ces jeux, je prenais cela pour un simple amusement afin d'assouvir un désir sans vraiment m'engager ou m'investir de peur de perdre vraiment le contrôle.

Ce manque d'engagement n'était pas dû au fait que je me moquais de mes Maîtresses, mais je ne concevais pas ma vie de chienne soumise en tant que telle. Je jouais un rôle le temps d'une séance, d'un exercice... Mais pas dans ma vie.

Jamais, avant ma Déesse, une personne ne m'avait appris les choses autrement du monde BDSM. De plus, ma fanfaronnade laissait penser que je comprenais, en fait j'étais complètement perdu. Je ne m'en rendais pas compte.

Ma Déesse me parlait d'investissement personnel au travers des travaux que je devais exécuter, mais je n'entendais pas, car je ne comprends pas le lien sacré qui lie une Déesse à sa chienne. Cette notion de réciprocité autre que la notion de plaisir. L'apprentissage et l'éducation étaient exclus dans ma tête, car seule la recherche de plaisir comptait.

De ce fait, nous, les soumis, nous oublions notre rôle réel, car au fond nous ne pensons qu'aux plaisirs et nous en oublions nos Dominants par manque de savoir.

Apprendre, transmettre sont des tâches difficiles que nous connaissons tous dans la vie vanille. Alors pourquoi en serait-il autrement dans le SM ?

Le lien sacré qui unit deux êtres dans le BDSM est aussi fort que les liens sacrés du mariage sinon plus. En effet, le(la) Dominant(e) a les lourdes charges de gérer la relation, l'éducation, l'apprentissage et les émotions. Le ou la soumis(e) quant à elle doit abandonner toutes résistances et a priori pour se donner en toute confiance sans la moindre faille. Chacun a sa part de responsabilité.

Pour en arriver à cela, je dois reconnaître que c'est compliqué dans notre société vanille qui cherche à tout matérialiser, à tout contrôler et surtout uniformiser.
Nous sommes dans une relation humaine où 2 être partagent des sentiments et des émotions qui fond appel à notre Moi intérieur. Ce côté mystique la rend plus forte.

Merci Déesse pour cette souffrance, qui est en fait une délivrance. Je regrette de nombreux mots que j'ai utilisé par erreur, croyez en mon ignorance déesse.

J'espère qu'un jour vous serez fière de votre petit Lola, votre création."


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