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12 avril 2023

De liens et de cordes


Cet article ne parle que de ma vision à moi, que de ma façon d’envisager la pratique des cordes. Cela ne se veut ni une généralité ni la seule vision valable.

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«Là où se tissent les liens.»

E.


Comme beaucoup de personnes qui découvrent le BDSM et qui fouillent un peu sur la toile pour s’informer, j’avais entendu parlé du shibari mais je ne m’y étais pas intéressée plus que cela. Il suffit de voir certaines photos de personnes suspendues pour se dire, «oh la la ça a l’air super compliqué» mais surtout «ça a l’air super dangereux».

Mais comme dans ma pratique BDSM j’aimais contraindre et que je suis une personne curieuse, je me suis donc dit «pourquoi pas avec des cordes».

Et, quitte à essayer, autant que je m’informe sérieusement sur le sujet (comme je le faisais et le fais toujours à l’égard d’une nouvelle pratique). J’ai donc épluché la toile, trouvé plus ou moins facilement des informations, des tutos (eh oui, moi aussi j’ai fait cette bourde) mais aussi des informations de sécurité.

J’ai acheté 100 m de cordes de coton que j’ai coupé et que j’ai teint en rouge (depuis les joints de ma machine à laver sont rouges LOL).

Je me souviens encore de la première fois où j’ai attaché un soumis (c’était il y a 5-6 ans): je me suis dit «ouais bof, je vois pas pourquoi ils en font tous des caisses avec cette pratique».


Mais, quelques semaines plus tard, j’ai fait la rencontre d’une jeune femme qui arrivait juste dans la communauté BDSM. Nous avons sympathisé, elle m’a raconté faire des cordes avec un ou deux cordeurs du coin et m’a demandé si je voulais bien en faire avec elle. Elle voulait tenter avec une femme.

Il faut bien reconnaître que le résultat esthétique et technique n’y était pas mais ce que j’ai découvert ce soir-là, je ne l’oublierai jamais et a tout changé de ma vision des cordes.

Sentir le corps de la personne se détendre à chaque passage de cordes, sentir l’abandon, sentir le corps se retendre à chaque nouvelle tension de cordes pour ensuite se relâcher encore plus. Je comprenais qu’il fallait bien plus de confiance à une personne pour se mettre dans les cordes d’une autre qu’il n’en faut à un soumis pour se faire fouetter le cul.

Et ces sourires sur son visage, cet apaisement qui se dégageait d’elle.

Je comprenais que les cordes étaient un moyen de faire «voyager» une personne. Un voyage intérieur. Qu’en contraignant le corps, on libérait l’esprit.

Et enfin, une fois les cordes enlevées, cet état de relâchement total de son corps, lire sur son visage l’apaisement et la reconnaissance pour les sensations vécues…

Et me sentir envahie d’un profond sentiment de gratitude: pour la confiance qu’elle m’avait offerte, qu’elle se soit ainsi abandonnée, pour s’être autorisée cet abandon. Bien plus qu’un corps encordé, j’avais reçu un peu de son âme. Et c’était magique!

C’est à la suite de ce moment partagé que j’ai décidé d’explorer véritablement cette pratique.

Depuis, j’ai appris (au début auprès les mauvaises personnes puis enfin auprès de personnes réellement compétentes) et j’ai cordé diverses personnes (avec plus ou moins de plaisir), soit dans un rapport de domination soit dans un rapport neutre (même si il paraît que l’on y ressent tout de même mon coté dominant).

Cela m’ a permis, non seulement d’apprendre réellement la pratique (et je continue à apprendre) mais, surtout, cela m’a permis de définir précisément ce qui me convient et ne me convient pas dans cette pratique. Ce que je veux vivre et faire vivre dans ces moments-là.


Aujourd’hui, j’ai deux façons de pratiquer les cordes :


La première, celle que j’appelle  «moment de cordes».

Il s’agit d’une session de cordes où j’ai juste l’envie et l’intention d’amener la personne à un état de bien être, à se laisser aller.

Dans ces moments, je suis totalement consacrée à l’autre. Je n’impose rien, je n’exige rien, je n’attends rien, je donne. Je suis comme une masseuse dédiée au bien être physique et cérébral de l’autre.

Ce n’est par pour autant que je n’y prends pas de plaisir, mais juste que mon plaisir ne passe pas par les mêmes canaux que dans d’autres pratiques, c’est juste la joie de voir l’autre personne bien.


La deuxième, que j’appelle «jeu de cordes»,

Là, j’ai envie de jouer, envie d’amener la personne à certes se laisser aller mais surtout à ressentir des sensations diverses et variées en fonction de ce que mes cordes lui «imposeront»: douleurs (voulues et contrôlées), contraintes plus ou moins fortes.

Dans ces jeux, je me sens clairement dominante et j’ai envie que l’autre se «plie», au propre comme au figuré, à l’intention que je lui communique à travers mes cordes et ma façon de les manipuler, de les poser, de les tirer mais aussi à travers la façon dont je manipule son corps.

Il y a donc clairement quelque chose de l’ordre de la domination, mais il ne s’agit pas d’une domination qui impose coûte que coûte (ce n’est pas ma vision de la domination y compris dans un rapport purement BDSM), d’une domination abusante et destructrice, il s’agit comme toujours d’une domination qui a pour objectif d’amener l’autre à s’abandonner, à s’affranchir de toute réflexion, à se laisser aller dans un abandon libérateur pour s’affranchir de tous les carcans que l’on s’impose ou qui nous sont imposés dans la vie normale, de permettre à l’autre d’exprimer, dans un cadre sécurisé et sécurisant, un lâcher prise qu’il ne peut exprimer autrement. Un voyage intérieur dont je suis la pilote.

Dans ce jeu, le flux est continu et dans les deux sens. Je communique quelque chose et je reçois ce que l’autre me donne de lui/d’elle. Là, mon plaisir se trouve dans le fait d’avoir réussi à obtenir ce que je suis allée chercher, d’avoir emmener l’autre à la destination que j’ai choisi (bien entendu avec pour frontières les limites définies au préalable).

Dans ces moments, je suis, à des degrés plus ou moins importants selon le contexte, chasseresse, joueuse, sadique, douce, ferme.


Il y a cependant dans ces deux versions, un point commun: L’envie d’apporter à l’autre quelque chose.

Et c’est dans cette manière d’aborder la pratique que tout se joue chez moi, ce qui va faire que je pratique ou non avec une personne.

J’ai eu l’occasion d’essayer, mais ça ne fonctionne pas, il ne se passe rien, je ne peux pas encorder une personne avec qui je n’ai pas déjà tissé un lien.

Cela a en partie à voir avec le fait que la pratique des cordes implique une proximité physique étroite, que cela implique de faire entrer cette personne dans ma sphère intime alors que j’ai tendance à maintenir les personnes dans la sphère sociale (cf différents niveaux de distances chez l'humain). Je sais qu’il y a des encordeurs qui parviennent très bien à passer de la distance sociale (de 120 cm à 360 cm) à la distance intime (moins de 40 cm) sans avoir besoin de passer par la case distance personnelle (de 45 cm à 125 cm), qu’il y a des personnes qui parviennent à être proches physiquement de l’autre sans avoir besoin de l’être sur le plan psychologique, mais moi ce n’est pas mon cas. (*)

Ma pratique étant basée sur ce que j’apporte à l’autre je ne peux pas le faire si je ne connais pas un peu cet autre, si j’ignore qui l’autre est, et encore moins si il n’y a pas chez la personne ce petit quelque chose qui va me donner envie de le lui apporter, si je n’ai pas envie de prendre cet autre dans mes bras. Comme certains ne pourraient pas partir en week-end avec une personne inconnue, je ne peux emmener dans un voyage de cordes une personne qui m’est inconnue et dont je ne peux pas dire que cette personne est une personne que j’apprécie (je ne parle pas d’appréciation sociale de surface, mais personnelle), une personne à qui je n’ai pas envie de faire un cadeau.

Cela a aussi à voir avec une histoire de confiance.

En effet, dans mes différentes expériences, j’ai pu me rendre compte que si un modèle doit avoir confiance en son encordeur, il faut aussi que l’encordeur ait confiance envers le modèle.

Cela peut paraître surprenant mais, si il est indéniable que le modèle se met en jeu physiquement et psychologiquement, il ne faut pas omettre que la personne qui encorde se met aussi en jeu psychologiquement. Ainsi, un modèle qui ne sait pas communiquer clairement avant, pendant et après et vous avez le risque de créer mal-entendus et blessures. Des incidents pouvant aller à l’accident qui ne laissent jamais un encodeur indemne émotionnellement (à moins d’être le dernier abruti qui ne voit en un modèle qu’un mannequin inanimé ou qu’une proie). Nul(le) n’est non plus à l’abri d’un(e) modèle qui crie au loup ou dont la fragilité psychologique vous explose «en pleine poire».

Il convient de ne jamais oublier que avant d’être Dom/me, riggeur, sub , modèle, nous sommes avant tout des êtres humains et que c’est ce qui nous définit en tant qu’être humain que nous «amenons» avec nous dans nos pratiques.

En résumé, même si je dissocie pratique des cordes et lien BDSM, et même si j’aime pratiquer les cordes avec ceux qui me sont soumis, je peux tout à fait corder une personne qui ne l’est pas. Mais mon envie et ma façon d’encorder la personne sera toujours la concrétisation du lien et se fera en fonction du lien que j’ai avec.

Voilà pourquoi ma recherche dans la pratique des cordes n’a rien à voir avec le fait que je sois Domme/encordeuse mais tout à voir avec l’être humain que je suis, je recherche un partage humain avant tout. D’ailleurs pour cela que lorsque je prends des photos de mes modèles encordés, je m’attache  plus souvent à l’expression sur le visage ou ce que l’on peut voir du lien entre mes modèles et moi, que sur les cordes elles-mêmes.



Lady Agnès
















(*) NB : Il y a des personnes, aussi bien du côté encordeur que du côté encordé, qui axent plus leur pratique sur la corde (les pattern, le résultat esthétique, etc..) que sur la personne ou pour qui la pratique n’implique rien d’émotionnel envers l’autre. Je ne dis pas que c’est moins bien que ma vision, je dis qu’il s’agit d’une recherche différente et qu’il convient d’en parler  avec son partenaire avant de pratiquer (comme on parle des limites) afin d’éviter un investissement (ou non investissement) émotionnel en dissonance avec le partenaire.


Lady Agnès



2 septembre 2019

Le premier pas








Suite au texte de G. qui abordait entre autre son "regret" que les Femmes Dominatrices ne prennent pas les devant pour contacter les soumis dont le profil pourrait les "intéresser", je me suis penchée sur ce sujet.





Avant de vous faire part de ma vision personnelle, que je vous raconte un peu comment j'ai "préparé" cet article, mon envie de connaitre d'autres avis. J'ai posé cette question dans un groupe d'échange 
"Selon vous, qui doit contacter qui, pour initier la rencontre, la relation? Dom ou sub?".
J'ai été étonnée de lire des réponses très ouvertes, que pour beaucoup il n'y a pas de règles  sinon la politesse et le respect des liens déjà existants (on ne contacte pas un sub en appartenance affichée). Étonnée oui, car très souvent voici ce que j'avais pu lire, ça et là, depuis plusieurs mois:
" C'est aux soumises de prendre contact, de faire la démarche"
" Les Doms qui contactent sont des chasseurs, des MDF (morts de faim), des queutards"
"Les Dominas qui contactent sont des vénales"
Et je ne vous parle même pas de la façon dont peuvent parfois être interprétés quelques likes sur les publications d'une personne.


Que je vous explique maintenant, ce qui est, et a toujours été, ma démarche en tant que Domina sur les sites de rencontre BDSM, mon état d'esprit.

Depuis que j'ai découvert le BDSM, je pense que le fait de se soumettre à quelqu'un est un don de soi. Ayant toujours mis la notion de "don" sur un plan cérébral très élevé, je considère que l'on choisit à qui on donne, à qui on s'offre... (j'ai découvert depuis que tout le monde n'accorde pas du tout la même valeur que moi à cette notion de don, même lorsqu'il s'agit de don de soi...).
Partant donc de ma propre vision du "don de soi" que font les soumis et étant parfaitement consciente de l'exigence du type de relation BDSM qui m’intéresse, j'ai toujours pensé que c’était donc à eux de choisir la personne à qui ils veulent s'offrir. J'ai donc toujours, non pas "attendu", mais laissé le choix aux soumis de me contacter ou non, de me choisir ou non. (bon, depuis j'ai aussi compris que beaucoup ne choisissent absolument rien du tout et se contentent de contacter à tour de bras toutes les Dominas dont ils croisent le profil).
Et après tout, on dit assez qu'il y a peu de Dominas en proportion du nombre de soumis, donc lorsqu'ils cherchent, ils tombent forcément sur mon profil et là, s'ils ne me contactent pas, c'est qu'ils ne sont pas intéressés, non? (ou que, dans les cas les plus rares, ils ont su respecter le fait de ne pas correspondre à ma "recherche").

"Et les timides?" m'a-t-on fait remarquer récemment.
À cela je réponds que si on est trop "timide" pour envoyer un simple "bonjour" à quelqu’un, sans doute ne faut-il pas être sur un site de rencontres… j'ajouterai aussi que "se soumettre" demande du courage, de la force de caractère et que, à côté de s'offrir corps et âme, qu'est-ce-qu'un simple "bonjour"? Que si on ne peut faire l'un, comment faire l'autre?

Pourtant, un temps, suite à une conversation avec un ami à qui je faisais part de ma lassitude de n'être abordée pratiquement que par des personnes qui n'avaient pas la même vision que moi d'une relation Ds, pas les mêmes valeurs humaines, j'ai tenté d'explorer les profils de soumis.
Alors, d'une part, trouver un profil qui corresponde à ce qui m’intéresse, il n'y en a pas tant que cela et puis aussi... comment vous dire... au niveau des "présentations", pas de quoi éveiller la moindre envie chez la cérébrale que je suis. Les rares qui sortaient du lot et qui n'affichaient pas d'appartenance ont reçu un message pour les féliciter de la qualité de leur présentation. Il y en eut moins de 10 mais, pourtant, un seul m'a répondu et voici ce qu'il m'a envoyé: "encore une pute vénale". Sympathique, n'est ce pas?!
Donc, entre ceux qui ne répondent pas à un message et ceux qui insultent... cela a de quoi refroidir...


Rarement, il m'arrive de contacter des soumis pour échanger suite à un premier échange sur mon mur mais, lorsque j'en suis à l'origine, je m'assure toujours que cela n’interfère pas dans une éventuelle appartenance et précise aussi TOUJOURS qu'il ne s'agit que d'un échange cordial et que cela ne mènera pas à une relation BDSM. Pourtant, irrémédiablement, ils finissent toujours par orienter l’échange, par tenter de se "caser", sans parler de ceux qui finissent même par se plaindre de leur Dom et dont la relation cesse soudain, comme par hasard...



Donc, voilà! Entre ma vision du don de soi, les préjugés à l’égard des Doms qui contactent et les arrières-pensées de certains, vous savez pourquoi je ne contacte pas les soumis. Vous savez à présent que loin d’être la volonté d'une Reine sur son trône qui attend et crie "Tranchez le cou!", mon attitude est bien plus la reconnaissance de la valeur du don de celui qui s'offre à Celle qu'il estime digne de le recevoir. Un chevalier ne choisit-il pas à qui il prête  allégeance?

Mais, surtout, que l'on ne s'y méprenne pas, il s'agit-là de ma vision et de ma façon d'être, mais je comprends tout à fait que d'autres voient les choses autrement. Et je suis même d'accord avec le fait qu'il n'y a pas (ne devrait pas y avoir) de règles imposées en la matière et que chacun puisse faire comme il le souhaite sans avoir à subir la vindicte populaire. Et peut-être en effet que si les préjugés des hommes et leurs arrières-pensées n’étaient pas ce qu'ils sont, alors, peut-être, oui que j'initierais  plus de dialogues et peut-être que l'un de ces dialogues nous réserverait, à mon interlocuteur et à moi-même, une belle  surprise comme une amitié voire... qui sait... Mais voilà, les choses étant ce qu'elles sont, j'en reste, du moins pour le tout premier contact (de quelque nature qu'il soit) au vieux cliché "l'homme propose, la femme dispose" ce que je ne trouve, en fin de compte, pas si antinomique avec ma position de Dom.





Lady Agnès

24 juillet 2019

Trouver un-e partenaire BDSM_2.....Réponse... du côté soumis


J'ai reçu aujourd'hui ce commentaire pour le premier article de la série "Trouver un partenaire BDSM_2 ou Comment certains se tirent une balle dans le pied".
Parce que ce texte expose l'autre côté du miroir, parce qu'il a été formulé dans une forme non basée sur l'insulte comme l'ont fait d'autres, j'ai décidé non seulement de publier ce commentaire mais de le mettre en avant en en faisant un post. Ce qui est dit est plein de bon sens et énonce une réalité tout aussi importante que celle que j'ai pu exposer. 


Lady Agnès

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Pour le coup je ne m'attendais pas à trouver ce genre d'article sur Votre blog...  
  C'est le sempiternel refrain du mauvais côté qu'apportent les échanges en lignes, et je trouve cela dommage de toujours forcer le trait sur ce qui est quelque chose de si commun et d'inévitable en soi d'autant plus que les personnes visées dans de tels textes sont majoritairement celles qui ne se soucient guère de telles lectures ou considérations. 

 J'aurais tendance à dire que plutôt que de voir la finalité de ces actes, il serait plus intéressant de se poser la question du pourquoi. Car le point est à moitié soulevé qui plus est, il semble évident que de telles démarches ne sont vouées qu'à l'échec, alors pourquoi est-ce qu'elles persistent ? Pourquoi toujours ces mêmes histoires, ces mêmes retours, qui sont d'autant plus bien connus et au sein de la communauté BDSM et dans le cadre des rencontres en général ? 


 Ne serait-ce pas parce qu'intrinsèquement ces personnes dont les dominas se plaignent n'ont in fine aucune intention de donner suite ? À un moment quand on voit les approches ridicules de certains n'est-ce pas là plus qu'envisageable que ça n'est nullement réfléchi, et à même de découler sur du concret ? Tout comme il semble illusoire de penser que la vaste majorité de personnes, soumis, soumises, dominatrices et dominants ne le sont autrement qu'au travers de leurs écrans (quand elles ne se font pas passer pour tout autre carrément) et que de fait ce ne sont là que des messages lancés dans le vent sans but précis autre que de provoquer une réaction, un retour ? 

 Combien ne font que parcourir des listes de noms en copiant/collant le même message d'une ligne ? On tire dans le tas et on voit ce qui ressort, le but n'est pas de poursuivre, de répondre à une annonce, de véritablement rechercher, dans un sens comme dans l'autre du spectre BDSM. Pour nombre de ces personnes, internet pour le meilleur et pour le pire est la place des fantasmes, on succombe à l'excitation de contacter une domina, un dom, ou de se faire passer pour tel, pour beaucoup ça ne va jamais plus loin, l'illusion, le contact, sont suffisants, le temps d'un après midi, d'une soirée, ou que sais-je encore.

C'est la réalité de ce milieu et de ce mode de communication, sans conséquences, sans aucune prise de risque ou sans poids mis dans la balance, il n'y a qu 'à voir comment les gens se parlent sur internet. Alors certains n'essaient même pas, quand d'autres vont pousser le jeu plus loin et se défiler au dernier moment. Ce qui est dommageable pour tous ceux et celles qui ont une réelle envie de recherche. 

De Votre point de vue ce sont les soumis, du point de vue de doms ce seront sûrement des soumises, et j'en passe et des meilleures. 

 Là où je suis quelque peu déçu c'est de voir qu'effectivement le problème est unilatéral. Et je trouve très dommageable de pointer ainsi du doigt quand en face rien n'est fait pour palier au problème qui semble apparemment en être un d'une part et que d'autre part le souci inverse lui est totalement passé à la trappe. 


 Vous avez ces pseudos soumis qui sont plus des fantasmeurs à la petite sauvette qu'autre chose, nombre de soumis jonglent avec les annonces de fishing, d’extorsion d'argent, et je ne parle pas des dominas vénales qui balaient toujours pour augmenter leur cheptel. Grand bien leur en fasse, je n'ai rien contre ces dernières, N/nous en avions déjà parlé, mais le fait est que voilà la grande majorité de ce que ce côté là de la communauté  à comme principaux retours/interactions.  

Loin de moi l'idée de considérer une partie comme pire que l'autre, chacun a à gérer les...aléas. 
Cependant et c'est ce qui ressort de tout cela, force est de constater que ce genre de retour, d’interaction ne motive absolument pas et  que c'est également en grande majorité une seule frange de la communauté qui fait l'effort d'aller trouver l'autre. 

 Pour reprendre la comparaison dans Votre article, en effet nous sommes tous là pour jouer aux cartes, cependant c'est un peu facile que le groupe qui attend patiemment avec les cartes en main s'offusque de ne pas être abordé comme il leur plaît quand à côté peu d'efforts sont faits pour prendre les devants. 

Ce qui m'a toujours paru paradoxal.
Car ce problème de soumis qui se tirent une balle dans le pied, qui sont lourds, qui ne comprennent pas ce que veulent les dames, eh bien il existe un moyen simple et efficace d'y remédier, à savoir aller rechercher ce qui leur plaît, aller vraiment rechercher ce soumis qui leur correspond. Et n'est-ce pas là plus en phase avec cette image de femme qui sait ce qu'elle veut, prend ce qu'elle veut, domine, est indépendante, mystérieuse, captivante, enchanteresse et j'en passe et des meilleurs ? (non parce que nombre de descriptions de dominas hein...) 

Je peux totalement comprendre pour l'avoir vécu l'agacement, la lassitude, face à de tels messages et travers. 

Mais, en effet, il y en a des vertes et des pas mures de ce côté là aussi, et je ne compte plus moi-même les centaines de réponses sur ma boîte mail, de l'ordre du « sale chien tu ne vaux rien c'est 200€ en chèque cadeau si tu veux que je te dresse comme la sous merde que tu es » et ce QUAND j'ai une réponse,dans un français approximatif, à des messages que je prenais le temps d'écrire, entre descriptif, expériences passées, raisons etc.... tant pis, c'était le jeu. 

Et loin de moi l'idée de me plaindre d'ailleurs mais après 10 ans passés à ce faire et à n'avoir que ce genre de retour (et encore ceux là sont les plus..positifs) je peux également imaginer et comprendre jusqu'à un certain degré, sans pour autant le valider, que certains n'essaient même plus, d'où encore ce genre de messages que certaines dominas peuvent recevoir. 


C'est aussi ne pas relever le fait que certes les dominas reçoivent ce genre de messages et à nouveau je comprends l'agacement à la longue, mais à côté de ça les dominas ne font pas ce premier pas, qui demande lui aussi et de l'énergie, et de la prise de risque pour peu qu'on ait envie de vraiment créer quelque chose à l'inverse de nombre de ces personnes que Vous critiquez dans ce texte. 


Au passage les incels représentent surtout cette frange de la population qui n'arrive pas à trouver de partenaire, au-delà et avant même l'aspect sexuel d'une relation, ce sont des personnes qui vont au choix souffrir de problèmes plus profonds de personnalité, ou simplement ne pas correspondre aux critères de validation sociétales actuelles ou autre. Ils et elles sont célibataires malgré eux, et si comme partout certaines personnes sont obsédées et abjectes, ça ne représente pas ce que les incels sont en soi. 


À peu de choses près je suis moi même dans cette catégorie (même si je suis plus dans l'idée d'être seul que mal accompagné), et je ne pense pas être mort de faim ni ne considère le consentement comme acquis dès lors que je l'ai demandé. 


 Je dirais également qu'à l'instar des femmes, les hommes aussi apprécient être séduits, et si en effet considérant le fait que ce sont eux qui font le premier pas on est en droit d'attendre d'être séduit, l'inverse est aussi vrai et malheureusement trop rare. Ce qui rend la critique d'autant plus facile, et Vous le relevez au travers de la « première impression », ce qui fait que je ne comprends pas Votre commentaire du coup. 

On peut ne pas avoir de feeling certes et c'est tout à fait naturel, mais on ne peut pas non plus en vouloir de ne pas être emballé si on ne fait pas non plus l'effort de ce faire également, c'est trop facile d'attendre là, et de balayer du poignet les « prétendants » et de se plaindre de leur piètre performance sans pour autant y faire quoi que ce soit.  
Tout comme il est facile de se plaindre de ceux qui insistent quand il suffit de ne pas donner suite,sachant qu'en grande partie cela a à voir avec le médium, à nouveau sans poids ni conséquences, ça ne coûte rien de relancer une dernière fois, la plupart du temps c'est sciemment fait pour au choix espérer obtenir une dernière réaction, ou agacer, auquel cas toute réaction n'est qu'une validation de cette démarche.   

 Je n'ai jamais vu en plus de 10 ans de recherche de dominas aller à l'encontre de soumis, c'est pour dire. Et pourtant je ne généralise pas, je suis sûr que quelque part certaines le font. Mais à ne pas faire cette démarche les dominas qui attendent LE soumis se posent elles mêmes en « trophées », en prix qu'il faut réussir à saisir, en faisant bonne impression, en séduisant etc. N'est-ce pas là facile et paradoxal ?  

Et si le but est de vraiment créer une relation, cet effort ne devrait-il pas venir des deux partis ? Après tout si au départ il n'y a que des hommes et des femmes et que ces dernières ne veulent pas être vues comme dominas et ne veulent pas d'hommes qui se définissent uniquement en tant que soumis, alors pourquoi cette disparité ?  

La vérité c'est que si nombre s'offusquent de n'être vues que comme des objets de fantasmes, des dominas et rien d'autre, elles ne font majoritairement aucun effort pour être vues autrement, et se placent à nouveau elles mêmes au dessus du panier. Au lieu de ce faire ne devraient-elles pas aller elles mêmes à la rencontre de soumis ? Plutôt que d'être passives dans leur recherche, sachant qu'à la base elles sont censées être en recherche (si elles le sont bien sûr). Pourquoi cette différence, surtout dans ce milieu,ou l'on prône échange et communication, et surtout en ligne, ou l'échange n'a rien à voir avec le réel ? 

Je veux dire, ce faisant, ou plutôt ne ce faisant pas, elles se tirent elles mêmes aussi une balle dans le pied au final. 
Surtout si l'on est censés être en « terrain neutre » du moins jusqu'à ce que la relation soit établie, après quoi alors il y a échange de pouvoir, et donc différence. Mais non, et de fait, plutôt que de jouer le jeu (toujours pour reprendre plus ou moins Votre comparaison aux cartes) les dominas pour la majeure partie sont passives, dans l'attente, et elles n'ont de fait aucune saveur, aucun attrait non plus, autre que cette promesse d'être « du milieu » et donc susceptibles d'être intéressées par telle ou telle chose, parce qu'après tout même si elles ne lancent jamais la partie, elles sont quand même -jusqu'à preuve du contraire- là pour jouer aux cartes aussi. Au tarot ou à la belote après ça reste à voir mais voilà. 

 C'est aussi je trouve bien facilement occulter la réalité du choix et de l'attention, parce qu'à moins de preuves du contraire c'est quasiment toujours une partie bien spécifique de la communauté qui entre en contact avec l'autre ce qui amène à quelque chose, pas forcément grandiloquent ou positif et souvent ridicule et agaçant mais qui ont le mérite d'exister. Sans même parler de choix, le simple fait de toujours recevoir cette attention, suffit à ne pas se senti obligé d'aller chercher par soi même, dès lors il est bien plus facile d'avoir des standards et des attentes, et en soi n'est-ce pas là une forme de « liste de courses » également... sans même avoir besoin de se rendre au supermarché. 

Les dominas veulent que l'on les traite comme si elles étaient la première personne contactée, mais c'est le cas pour les soumis également. Des deux côtés il faut qu'il y ait une attirance, et être traité avec dédain encore et encore n'est ni attirant ni séduisant et demande un effort supplémentaire pour passer outre (souvent aidé par le fait qu'on se dise « oh bah c'est le côté domina qui parle » renforçant encore ce stéréotype) et ne donne pas non plus envie de considérer de reconduire cet effort. Tout au plus crée-t-il ce cercle vicieux où comme c'est le seul retour cinglant qui est donné, alors tout est mis en œuvre pour l'obtenir pour le petit pic d'excitation qu'il peut procurer, et on tombe dans cette débauche de messages stupides sans intérêt ou sans avenir, lancés au hasard pour voir laquelle répondra, ou pas. 

 Ne serait-ce pas non plus là une raison pour laquelle une grosse partie de « soumis » ne les voit également que comme des objets de fantasme au final ? Si plutôt que de se poser tel quel elles prenaient elles aussi les devants et ce faisant montraient qu'elles sont avant tout des femmes qui recherchent la même chose que les hommes qui recherchent vraiment aussi, un partenaire de jeu, une relation ou que sais-je, elles joueraient réellement le jeu et ce faisant prendraient et le risque et le contrôle de leurs échanges, plutôt que de se ramasser toutes les balles tirées dans le tas sans but précis. 
 Mais non, et il est plus facile de pointer du doigt, de dire que ça ne correspond pas, que les soumis n'en sont pas, de s'offusquer etc, le plus souvent en prenant en exemple la malheureusement grande majorité de fantasmeurs et  autre faux profils qui balancent des messages à tout va pour voir qui va mordre cette fois-ci. 
Mais de notre côté, plutôt que de nous plaindre, il nous faudrait donc mieux faire, réfléchir à nos actes, prendre en considération les désirs de ces dames, alors qu'accessoirement il faut les traiter comme des femmes avant tout et non des dominas... 
Suis-je le seul à voir un problème dans tout cela ? 

Je veux dire, retournons le problème, où sont ces femmes qui prennent en considération les désirs des messieurs ?  N'avais-je pas envie par exemple d'être abordé au moins une fois(déjà, au moins ne serait-ce que ça) avec considération plutôt qu'avec mépris, montrant que au travers myriade de profils le mien a sollicité un intérêt ? est-ce concevable pour un homme aussi d'avoir ne serait-ce que l'envie d'être séduit au point de dire que parmi tous ses profils c'est CETTE personne à qui l'on veut plaire, à qui l'on veut se soumettre ? 

 Les dominas se posent-elles seulement cette question, toutes femmes qu'elles sont apparemment, désirant être traitées comme telles avant d'être vues comme des dominatrices mais se comportant plus comme des dominas que des femmes? Je rajouterai que de scruter ainsi chaque fait et geste et autre fait très mécanique et calculateur et enlève totalement le côté authentique d'un échange, où un parti est juste dedans (ou certes juste dans son fantasme et on en revient à ces derniers qui ne sont dans tous les cas pas sérieux) alors que l'autre joue un tout autre jeu. 
Et en agissant de la sorte je trouve que c'est déjà se positionner comme supérieures plutôt que d'être sur un pied d'égalité. Ce qui est décrit ressemble à un entretien plutôt qu'à une conversation où l'on essaierait d'apprendre à se connaître. Et encore, je le souligne à nouveau, je comprends tout à fait que cela fatigue, agace, saoule, lasse et que ce texte est majoritairement destiné à ce type de personnes. Mais s'arrêter à ces actes, messages et considérations c'est à mon sens occulter un problème de fond beaucoup plus conséquent. 

 Voilà pourquoi je ne partage pas Votre vision des choses et ai été affecté par ce texte que je trouve être une critique facile et gratuite et en total décalage avec ce que je perçois chez Vous, et je pense qu'au travers de N/nos discussions Vous connaissez déjà mon point de vue sur ces comportements, ceux qui insistent, ou débarquent avec une liste d'envies, ne lisent pas les descriptions etc... et je ne cherche en aucun cas à excuser ou à valider ces manières, échanges et autres, je les trouve pathétiques et désuets et certaines personnes sont juste abjectes et stupides.Tout comme le fait de savoir ce que l'on veut et d'avoir des standards sont des choses que je respecte grandement. Mais peindre d'un large pinceau ainsi tout en se positionnant de cette façon, je trouve cela vraiment dommage. 


G.

Trouver un-e partenaire BDSM_2 (partie 3) ou... Des rencontres humaines

<- lire partie 2/3

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Dans la jungle des sites BDSM et autres réseaux sociaux, parfois, il y a de bonnes surprises, voire de très bonnes.

Parfois, je trouve, dans l'une ou l'autre de mes messageries, des messages qui attirent mon attention, qui se détachent du lot. Cela peut être la façon de m'aborder, le contenu et /ou la forme.
Si le profil est dans le cadre de ma recherche, il suffit alors de faire connaissance et de voir si cela "matche" ou pas.. comme vu dans le précédent article.

Mais j'en reçois aussi d’intéressants même de personnes hors criteres.


Tout d'abord, il faut savoir que même si j'affirme le contraire dans ma représentation, je réponds TOUJOURS au premier message même des personnes hors des criteres, question de courtoisie.
Parfois, il s'agit de personnes (Dom comme soumis) qui me disent apprécier ma présentation, qu'elle change de ce qu'ils lisent souvent et que même s'ils ont conscience qu'ils ne sont pas ce que je recherche, ils tiennent tout de même à me le dire et à me souhaiter le meilleur. Il est toujours agréable de voir qu'ils existent aussi quelques personnes qui savent dire un mot gentil sans rien attendre en retour. Bien entendu je leur envoie toujours un petit mot de remerciement pour leur compliment.

Il y a aussi parfois des personnes qui veulent juste des conseils. Là, en fonction de leur demande et si je ne sens pas derrière une manière détournée de me forcer la main pour essayer de se caser, je réponds aussi. Selon le conseil demandé, je donne mon avis ou je réponds que je ne suis pas forcement la mieux placée pour les conseiller. Du moment que tout cela reste courtois et non envahissant, je suis toujours prête à échanger.

Avec certaines de ces personnes, des échanges réguliers ont eu /ont encore lieu. Aucune relation BDSM réelle ou virtuelle ne sera jamais entre nous, mais j’apprécie nos échanges amicaux et parfois même complices.
Ils sont venus me parler en soumis (candidat ou en demande de conseil) mais ils sont surtout venus en tant qu'êtres humains et se comportent toujours ainsi envers moi (et moi envers eux), pour certains, depuis plus de trois ans.


L'une de ces personnes avec qui j'avais eu quelques échanges sur un site et grâce à mon blog a un jour souhaité me rendre service. Il avait appris que j'avais des soucis de santé. Il n'attendait rien (pas de jeux SM) en retour, il souhaitait juste "soulager" un peu mon quotidien le temps d'un weekend... "en remerciement pour mon blog et le temps que je consacre à partager sur celui-ci". Adorable attention de sa part. S'en est suivi une rencontre humaine très agréable même si la distance entre nous trop importante, fait que cette rencontre est et ne restera qu'une amitié dans un respect mutuel.

Donc, je disais que je réponds toujours au premier message. Bien entendu, lorsqu'il s'agit d'un candidat "à coté de la plaque", là ma réponse sera pour rappeler qu'il est préférable d’être dans les critères de recherche de la Dame avant de la contacter et pour clore la discussion avec un "bonne continuation".
Il est toujours intéressant d'observer les réactions plus ou moins élégantes à ce moment-là. Entre les non-réponses (voire même parfois des blocages pur et simple
😂) , les personnes qui insistent lourdement, parfois aussi des insultes (et ça se dit respectueux des Femmes!) et d'autres qui s'excusent pour le dérangement.


Un jour, l'un de ces candidats, juste un peu trop jeune, que j'avais éconduit un peu sèchement, a su réagir avec la plus grande des corrections. Son honnêteté, sa sincérité et sa manière de s'exprimer dans un français correct m'ont fait marquer un temps d’arrêt sur lui. En quelques échanges, il  a su m'expliquer pourquoi il me contactait (après avoir attendu des mois) tout en se sachant hors criteres. Ses motivations et sa manière de les exprimer m'ont permis de me rendre compte qu'il y a avait là matière à éveiller mon intérêt. Et je ne vous parle même pas du fait, que j'avais en face de moi bien plus qu'un soumis mais un véritable être humain avec ses forces mais aussi ses doutes. Il a su me donner envie de creuser d'avantage, puis de le rencontrer....
Depuis plus de 9 mois, Gigi est une soumise sincère et dévouée. Elle ne se prosterne pas aux pieds d'une Dominatrice mais bien de la Femme que je suis et me l'a prouvé à maintes reprises. Nous partageons elle et moi de très beaux moments, aussi bien de jeux que sur le plan humain... une très belle rencontre dans laquelle nous nous épanouissons toutes les deux... une rencontre qui correspond exactement à ce dont nous avions toutes les deux envie....

Donc oui, les belles rencontres existent et, fort heureusement, j'en ai eu aussi.
Certaines sont faites pour le BDSM, d'autres uniquement sur le plan humain, certaines pour durer, d'autres non.... mais en tout cas, c'est bien grâce à ces rencontres-là que je n'ai pas jeté l'éponge, que je continue d’écrire ce blog, que j'ai eu envie de m'investir pour un BDSM "sain secure et consensuel" à travers différentes actions.. et que je peux dire qu'il y a encore des hommes qui ne pensent pas qu'avec leur bite et des soumis vraiment sincères qui ne pensent pas qu'à leur petit plaisir égoïste... 

Pour les autres, eh bien,vous connaissez déjà la réponse: "allez voir les pro elles sont là pour vous fournir la prestation de service que vous recherchez, car c'est bien là tout ce que vous cherchez pour certains et donc tout ce que vous recevrez! Et arrêtez de "gâcher" les Femmes Dominatrices sincères ( j'avoue que je comprends celles qui finissent par afficher des tarifs) et de faire aussi mauvaise réputation aux "vrais" soumis "


Lady Agnès

Trouver un-e partenaire BDSM_2 (partie 2) ou... On n'est pas des bêtes!



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Lorsqu'un "candidat" est dans mes critères de recherche et a réussi à éveiller une petite lueur d'intérêt  chez moi (en général, j'arrive  à me faire une idée en, au plus, deux messages - ben oui suis gentille, je donne parfois la possibilité de rattraper la connerie du premier-), arrive alors la phase de découverte.

D'abord, si
 dans nos premiers échanges, il n'est pas capable de me parler de lui en tant que personne, alors la chose sera vite réglée: ça ne m'intéresse pas! Je recherche bien plus qu'un "bout de viande décérébré"!

Puis si il a franchit ce cap du "je suis aussi autre chose qu'un soumis", alors je commence à l'interroger sur l'aspect purement BDSM.
Pourquoi "purement BDSM", alors que je dis haut et fort que c'est l'humain qui compte? Eh bien, tout d'abord, parce que je veux être certaine que les envies sont compatibles (je ne vais pas choisir une paire de chaussure dans laquelle on n'aura pas ma pointure). Ensuite, et ne vous en déplaise, même en ne parlant que de BDSM, on en apprend beaucoup sur la personne, sur sa vision d'une relation BDSM, sur son rapport aux Femmes et sur ce qu'il est en tant qu'individu.

Parfois après quelques échanges (ou même après plusieurs jours d'échanges) et malgré une apparente comptabilité d'envies BDSM, je décide de ne pas poursuivre.
Il  y a à cela au moins une de ces trois raisons possibles:

- soit j'ai fini par découvrir chez la personne quelque chose qui ne m'a pas convenu ou même fortement déplu;
- soit je n'ai pas trouvé certaines des qualités humaines que j'attends chez une personne et qui feront de lui un soumis comme je les apprécie;
- soit, même si les échanges étaient agréables, il n'y a pas eu de mon coté, ce petit déclic qui m'aurait donné envie de poursuivre.

Certains comprennent, d'autres, plus... moins... réagissent de manière "crispée" voire agressive
"qu'est-ce-que vous en savez, ce n'est pas après quelques échanges qu'on peut connaître quelqu'un!"
Alors à ceux-ci, voici ce que je vous dis aujourd'hui:

- dans cette phase de découverte, vous aviez sans que je vous le dise, toutes les possibilités de montrer si vous aviez ou non les qualités que je recherche chez l'individu pour que j'ai envie de le prendre comme soumis. Et si vous ne les avez pas montrées, c'est qu'il y a fort à parier qu'elles vous fassent défaut;
- votre réaction désagréable ne fait que prouver que j'ai effectivement raison!

N'oubliez jamais, messieurs, que vous avez affaire avant tout à une Femme et qu'une Femme (encore plus quand elle est Dominatrice) scrute et analyse les moindres de vos mots, de vos réactions, votre comportement (y compris virtuel).
Et que même si nulle n'est à l'abri d'une erreur, je me fais une opinion assez rapidement (là aussi je ne suis pas la seule dans ce cas) parce que, contrairement à la plupart d'entre vous qui, quand vous dialoguez avec une Femme, ne pensez qu'à votre envie d'être dominé (sans oublier cette incapacité chronique qu'ont beaucoup d'hommes de ne pas réussir à irriguer en même temps cerveau et organes génitaux), moi, je ne suis pas en recherche frénétique, non parce que j'ai "du choix", mais parce que je préfère ne pas avoir d'homme à mes pieds que d'y mettre n'importe qui, la preuve que je pense plus avec mon cerveau qu'avec mes pulsions.

J'en entends déjà dire "qu'est-ce qui lui dit qu’elle ne passe pas à côté de quelqu'un? qu'elle n'a pas une opinion erronée sur untel ou untel? sur moi?" La réponse est simple: à chaque fois que j'ai essayé de passer outre mon ressenti, à chaque fois la suite m'a donné raison, j'avais perdu mon temps.

Il y en a toujours pour tenter de me faire changer d'avis "Mais je serais un bon soumis", "apprenez moi à devenir comme vous voulez"...
Rien que ces phrases prouvent encore d'avantage qu'ils n'ont rien compris, confirment que je fais bien de vouloir passer mon chemin. 
Et voici ce que je prends tout de même la peine de leur répondre (oui, je sais, parfois, je suis "trop gentille")

" En tant que Dominatrice, si je choisis un homme comme soumis, il est de mon rôle de l'éduquer en tant que mon soumis, mais ce n'est certainement pas à moi de m'occuper de celle de l'homme qu'il est et de refaire une éducation qu'en théorie il aurait déjà dû recevoir ni à développer chez lui les qualités qu'il aurait dû développer au long de sa vie...

Mais il arrive aussi que certains coupent court aux échanges, étonnamment cela arrive souvent lorsque je dis que j'ai des soucis de santé... Ça en dit long sur eux...

Pour conclure, beaucoup prétendent venir à moi, parce que j'ai une vision humaine du rapport BDSM. Mais sachez bien que humaine ne signifie absolument pas psy, nounou, maman ou "bonne poire". Donc, si vous venez à moi, faites-le avant tout avec vos qualités d’être humain. Car c'est l'être humain que je choisirai avant le soumis.
Si vous faites cela mais que malgré tout je vous éconduis, eh bien c'est que soit votre attitude en tant qu'être humain laisse à désirer (et si vous êtes souvent éconduit, sans doute devriez-vous réfléchir à votre comportement et le rectifier) soit qu'il manquera, entre vous et moice petit truc, qui fera que j'aurais envie (moi, mais peut-être pas une autre) de vous mettre à mes pieds.

Je ne le répéterai jamais assez: une relation BDSM est avant tout une rencontre humaine!

Et heureusement, j'en ai eu quelques-unes...




Lady Agnès

Lire partie 3/3 ->

20 juillet 2019

Trouver un-e partenaire BDSM_2 (partie 1) ou...Comment certains se tirent une balle dans le pied

<- lire introduction



Dans le précédent article, j’ai parlé de ces soumis qui se "plaignent" de ne pas trouver de Dominatrices qui veuillent d'eux.

Pourtant, sur les sites BDSM (et aussi sur les réseaux sociaux), quand je lis ce que je reçois, je me dis que plutôt que d'en vouloir aux Dames qui ne veulent pas d'eux, certains devraient réfléchir à leur façon de faire. 

J’en viens donc maintenant à vous expliquer ce à quoi je suis régulièrement confrontée en tant que Top (moi, mais beaucoup d'autres Dominas aussi), dans mes échanges sur les sites (je ne doute pas que les bottoms doivent aussi en voir des vertes et des pas mures).

Tout d’abord, le plus souvent, on me contacte avec un message de type
bonjour je suis X, soumis. Je cherche une Maîtresse".
Comment vous dire ?… le fait que le gars il soit soumis ça en général je peux le lire sur son profil (sauf ceux qui n’assument pas et se cachent derrière un profil de Dom – vous n’imaginez pas le nombre qu’il y en a-).
Ensuite, le fait qu’il cherche une Femme dominatrice… ah ben zut alors ! j’ai cru qu’il était sur un site de rencontre BDSM pour acheter une voiture ! Il faut dire que dans mon annonce, je dis que j'en vends une ! 😂😂

Mais sans doute fait-il partie de ceux qui ne sont même pas capables de lire la présentation de celle qu’ils contactent ! Ou qui lisent, mais qui, hors des critères que j’y annonce, ne savent pas respecter ce que j’y dis. Elle est pourtant très claire, je dis précisément ce que je veux et ce que je ne veux pas. Mais non, il y en a toujours pour essayer, pour tenter leur chance comme ils disent…
C’est un peu comme si je disais que je suis végétarienne et que ces mecs me proposaient une côte de boeuf !
Et après ils vont se plaindre de se prendre des vestes! 

En plus, réfléchissez un peu messieurs, vous pensez vraiment que de ne pas respecter les désirs d’une Dame dès le premier contact cela donne de vous une image positive ?
“ Mais je suis un soumis obéissant, Maîtresse
– ben oui bien sur, je vais te croire ! Vu que déjà là tu ne sais pas respecter ce que je dis vouloir et ne pas vouloir !


Mais vous comprenez, ma fiche lui a plu… alors, comme il est mort de faim (si ce n’est pas ça alors il faut m’expliquer pourquoi il me contacte alors qu’il n’est clairement pas ce que je recherche) non seulement il essaie, mais bien souvent aussi il insiste. Et si je ne change pas d’avis ou ne finis pas par le bloquer, je reçois des messages agressifs ou pleurnichards. Juste après m'avoir dit "mais si je vous respecte Madame!" 

Le bouquet, c’est lorsque l’on me dit il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis (je vous jure que j’en ai eu quelques-uns)… là, il fait fort le gars !

Alors messieurs qui pensez que je devrais déroger à mes envies et exigences, que je devrais changer d’avis comme de chemise, juste pour vous (il faut dire qu’en général au stade du premier message, vous avez déjà su tellement me "séduire", me "chavirer" que je vais tout balayer pour vous), sachez une chose: si une Dominatrice n’est même pas capable de s’en tenir à ce qu’elle souhaite pour elle, il y a fort à parier qu’elle ne sera pas plus fiable dans une relation avec un soumis. Si elle ne respecte même pas les limites qu’elle s’est fixées, qu’en sera-t-il de vos limites à vous, les respectera-t-elle ?


Et sincèrement, plus vous insistez plus vous nous donnez envie de tourner les talons. En effet, vous me démontrez que ce que je veux moi, vous n'en avez rien à faire et que seules comptent vos envies à vous. Une amie Domina appelle cette catégorie de personnes des forceurs. Moi, ils me font penser aux incels. Vous savez ces “célibataires involontaires” qui considèrent que les femmes qu’ils courtisent ne devraient pas se refuser sexuellement à eux. Ben oui, ils ont tout bien fait, ils ont dit “s’il vous plaît” ! Là, c 'est pareil, parce que le mec est soumis et qu'il s’intéresse à mon annonce, je devrais dire oui... non mais sérieux?!

Tout commence donc dès le premier message: m'aborder en mode carpette ou avec une liste d'envies n'a que peu de chance d'éveiller mon intérêt.
D'une part cela démontre que soit on n'a pas lu ma présentation et donc ma vision de la relation Ds soit qu'on y a rien compris. Pour ceux qui le font, j'hésite entre deux pensées: est-ce de la stupidité de ne pas lire une présentation avant de contacter une personne ou de la stupidité de ne pas être capable de comprendre des mots simples comme ceux que j'y utilise?... l'un dans l'autre vous n'en sortez pas "glorieux"...Vous l'avez compris le candidat qui agit ainsi a une chance proche de zéro avec moi.

Je reconnais que pour le premier message, il n'est pas simple d'être original, de se détacher du lot sur le fond (pas aisé certes, mais pas impossible puisque certains y arrivent), j'accorde donc une très grande importance à la forme.

Ainsi un message du type "soumis 35 ans cherche Maîtresse" a toutes les chances de se prendre en retour "D'abord, bonjour! ensuite, est-ce que la capacité à faire des phrases correctes est en option chez vous?!".
Un peu partout, il est possible de voir le lien vers mon blog, il suffit de réfléchir un tant soit peu: je suis blogueuse, c'est qu'il y a fort à parier que j'aime écrire, que j'aime les mots et la langue française, ayez donc l'intelligence d'agir en conséquence. Et pour les sites où je n'ai pu mettre le lien vers mon blog, si vous aviez lu ma présentation vous auriez pu constater que j'y ai apporté un soin rédactionnel, orthographique et grammatical correct, ayez donc la politesse d'en faire de même lorsque vous me contactez.

Et je ne vous parle même pas de ceux qui pratiquent le copié/collé de message de premier contact sans être capable de le personnaliser en fonction de la personne à qui ils l'envoient .Si, si, je vous jure! cela se repère à milles lieux, même sans grosse boulette du type "Bonne Année" en plein mois de Juillet...

Quant à ceux qui ont des photos de leur anatomie la plus intime et parfois même la plus "profonde", alors sachez une chose, cette photo vous plait certainement à vous qui l'avez mise sur votre profil: mais une queue ou un trou du cul n'a JAMAIS séduit une Femme... et si un jour l'une d'Elles souhaite voir cela, elle sera "assez grande" pour vous le demander. Là encore, la preuve que certains ne pensent qu'en fonction de ce qu'ils aiment eux et non pas de ce qu'une Femme apprécie... Vous savez, c'est un peu comme quand on fait un cadeau: on n'offre pas ce que l'on aime soi, mais ce que la personne à qui on offre aime elle. Et aussi, ce genre de photos en dit très très long sur qui vous êtes. Si certaines sont parfois indulgentes, en ce qui me concerne, le choix de votre photo de profil peut me faire tourner les talons aussitôt.

N'oubliez jamais: on n'a pas deux fois l'occasion de faire une bonne première impression et puis plus simplement, il y a une chose qui s'appelle LE RESPECT DU  CONSENTEMENT (voir ici)

Voilà pour la partie qui parlent de ceux qui, dès le début, scient la branche sur laquelle ils sont assis et vont ensuite se plaindre de ne pas trouver de Dominatrice.



Lady Agnès

Lire partie 2/3 ->