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2 avril 2022

(Lady) Agnès et le (néo-)féminisme (fin)


← Partie 1


Epilogue


Pour conclure cette série d’articles:

  • oui, beaucoup d’hommes doivent encore intégrer que les femmes ne sont pas des objets de désirs destinés à assouvir leurs pulsions;

  • oui, je ne considère pas que ce soit de l’aide lorsqu’un homme fait les taches ménagères dans une maison, car ce n’est pas de l’aide mais juste normal que de faire ce qui doit être fait dans le foyer que l’on habite;

  • oui, les femmes doivent être libres de vivre comme elles le veulent et de pouvoir faire les mèmes choix que ceux qui s’offrent aux hommes;

  • oui, même si le patriarcat tel qu’il existe en France (en Occident) n’a rien de comparable avec ce qu’il est dans d’autres pays (Afghanistan, Arabie Saoudite, etc..), il y a néanmoins encore du chemin à parcourir;

  • oui, à travers le monde, trop de femmes vivent encore sous le joug d’un patriarcat qui les réduit à l’état au mieux d'être infantilisé au pire de simple marchandise;


Mais

  • moi, j’aimais bien pouvoir indiquer « Mademoiselle » sur un document administratif: car cela montrait que je n’ai pas besoin d’un homme pour exister administrativement en tant qu’individu;

  • j’aime qu’un homme me tienne la porte ou la chaise pour m’asseoir, car je ne vois dans ces petits gestes de galanterie non pas la symbolique que je suis une petite chose fragile mais plutôt la démonstration que l’homme en question est capable de petites attentions à mon égard et que ces gestes sont une des façons qu’il a de me montrer son intérêt et son respect;

  • que je suis parfaitement capable de déboucher moi-même un évier, mais que je ne le prends pas comme une offense si un homme me propose son aide;

  • même si je ne conçois plus ma vie privée avec un homme (qui y aura librement consenti) autrement que dans un rapport gynarchique, je ne suis pas pour la suprématie féminine dans la société en général, car qui dit suprématie d’une partie de la population dit asservissement de l’autre et que je ne conçois une société évoluée, augmentée, que égalitaire et équitable;

  • l’écriture inclusive me fait chier, car elle rend le moindre texte illisible (au pire, comme le dit une connaissance, la langue française offre assez de possibilités pour s’adresser ) à tout le monde sans être obligé de mettre des « .e. » partout);

  • je ne pense pas que ce soit en montrant ses seins que l’on fera avancer les choses (d’ailleurs soyons honnêtes, un message écrit en travers des seins ne sera pas ce qui sera regardé par ces hommes de « Cro-Magnon » qui ont justement besoin d’évoluer);

  • j’estime que ce n’est pas en confondant « liberté » vestimentaire avec « manque de pudeur » ni en niant le caractère sexuel secondaire de certaines parties du corps féminin que l’on apprendra aux garçons à respecter le corps des filles (ou alors dans ce cas soyons équitable et autorisons un prof à venir enseigner à nos ado dans un jean bien « moule paquet »);

  • si on veut que les hommes prennent leur part dans les taches du foyer et de la famille, il est indispensable que leur soient attribués les même droits sociaux que ceux accordés aux mères de familles (ex: congé paternité obligatoire);

  • il convient de ne pas oublier que ces jeunes qui harcèlent sont le produit d'une société où les seules valeurs sont consommation, argent et satisfaction immédiate, que ces hommes sont des fils de femmes et que ces mères ont une part de responsabilité dans ce que deviennent leurs fils.

Et penser tout cela ne m’empêche nullement de respecter celles qui pensent différemment (à condition bien que le respect soit réciproque)  mais

  • j’exècre tout ce qui ne va pas dans le sens du bien vivre ensemble et tous les mouvements et toutes les personnes qui ne vont pas dans ce sens;

  • je considère les radfems et d’autres néo-féministes comme des personnes mal dans leur peau, dont la haine a éteint tout bon sens et leurs discours sont plus nocifs que bénéfiques à la condition des femmes;

  • j’estime que des femmes qui disent aux autre femmes ce qu’elles peuvent faire ou ne pas faire, c’est remplacer un diktat patriarcal par un autre diktat tout aussi avilissant et asservissant;

  • la haine ne sera jamais la clé pour faire évoluer les choses car la haine attire et provoque bien souvent la haine en retour et qu’elle a de tous temps créé et créera toujours des monstres dans les deux cas opposés, ceux vecteurs de la haine et ceux qui la subissent en réponse (radfems vs incels);

  • le combat féministe doit aussi être un combat avec et pour les hommes car ils ont autant que nous à y gagner;

  • ce n’est pas en montant les gens les uns contre les autres ni en accentuant la fracture entre hommes et femmes que les choses changeront mais bien en changeant ensemble, avec intelligence et patience, les mentalités et les comportements de part et d’autres.






Lady Agnès