<- partie 1
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Je reviens vers elle, glisse ma main sur ses fesses et finalement lève le bras et assène la première claque. Elle gémit délicieusement , entre douleur et joie. Une claque, puis deux, puis d’autres se succèdent. D’abord la main, puis la brosse.
Surtout ne pas aller trop vite trop fort, c’est le secret. Monter progressivement en intensité. Écouter ses gémissements, savoir entendre si le soumis supporte bien. Je sais où je veux l’amener. Le proverbe le dit : “Qui veut aller loin ménage sa monture”. Alors j’alterne coups et caresses. Vérifiant au passage que la peau réagit bien, qu’elle se colore, qu’elle ne se boursoufle pas… pas encore…
Je décide enfin de passer aux choses sérieuses, je pose la brosse, prends le martinet en main.
Pour qu’elle prenne bien la mesure de ce changement, je passe les lanières en cuir sur sa peau. L’appendice masculin est dressé, les lanières passent dessus… Ah si je m’écoutais, je sais bien ce que je ferai… mais ce n’est pas ce que j’ai prévu pour ce soir… ce sera pour plus tard, pour une autre fois…
Je me recule, le manche du martinet dans une main, de l’autre je soupèse les lanières en cuir (j’adore cette sensation de lourdeur dans le creux de ma paume).
Et enfin, le premier coup. Pas trop fort, juste ce qu’il faut. Le gémissement devient plus sourd, mais ma petite femelle encaisse bien. Alors progressivement, j’augmente l’intensité et elle résiste toujours. Parfois, je glisse ma main sur sa peau pour apporter juste ce qu’il faut de douceur pour l’encourager, pour la laisser reprendre son souffle. Parfois, j’attrape son appendice, l’emprisonne fermement dans ma main, histoire de lui rappeler que oui, pour cette fois encore, je l’autorise à bander mais qu’il n’en reste pas moins vulnérable, à ma merci.
Je suis en nage. Comme elle ne peut me voir je tombe la jupe, je serai plus à l’aise.
À un moment, quelque chose change dans les gémissements, quelque chose d’indéfinissable, je me colle à elle, son corps frissonne, par la douleur, par le contact de mon corps qu’elle peut deviner presque nu. Je vérifie qu’elle est toujours consciente de ce qui lui arrive. Oui.
Ah, si tu voyais mon visage, tu verrais comme mon regard est intense, envahi d’une lueur où se mêlent l’excitation, la joie et une forme de gourmandise (à moins que ce ne soit une forme de perversité…).
Alors je reprends de plus belle, faisant tournoyer le martinet à un rythme effréné jusqu’au moment où je sens ma satisfaction à son sommet, où même si je sais que je n’ai pas donné ma pleine mesure, je me sens tout de même libérée de mon envie. Je suis à la frontière, juste avant que l’esprit ne se déconnecte. Cet instant infime où je sens que si je continue je ne maîtriserai plus mes pulsions sadiques. Chose magique, c’est à ce même moment que les gémissements sont devenus presque inaudibles, que Clara commence à trembler. Comme un orgasme que nous aurions atteint ensemble.
Je pose le martinet, l’apaise, la détache et l’aide à s’asseoir. Entre le rire nerveux et les sanglots, elle se laisse submerger par ses sensations, par des émotions qu’elle m’avoue n’avoir jamais connues auparavant.
Elle me dit son envie de me toucher… je n’ai pas pour habitude d’accéder aux demandes d’un soumis, mais là je sens qu’elle en a besoin pour retrouver son calme, comme un petit animal blessé. Et puis elle l’a bien mérité…
Alors je m’approche d’elle, pose sa tête contre ma poitrine et la laisse me caresser les jambes. Elle s’apaise doucement. Dans son regard, de l’étonnement et une joie immense. Moi, je me sens incroyablement détendue. Vidée, mais heureuse. Rassasiée de sadisme (jusqu’à la prochaine fois) et reconnaissante de l’abandon que Clara m’a offert.
Lady Agnès