<- partie 2
...
Que
se passe-t-il ensuite ? La servitude maintenant. À quatre
pattes, la langue presque pendante, tu ne le fais pas ce serait trop
sale, Elle te touche la tête gentiment, comme on le fait à une
chienne (un chien). Tu as peur quelque part, tu es bien cela, le
vertige.
Un
apéritif, une pause cigarette, Elle prend soin de toi, toi tu veux
être au pied, tu l'es, comment préparer la théière, tout vient
dans le désordre, un chaos infernal, tu ranges ça dans tes cases à
toi, tu apprends ton métier. Tu as peur de décevoir, vais-je me
rappeler de tout, Elle implante des règles, Elle défriche, tu es
toute retournée, femme de ménage, tu suis ses injonctions, tu te
prosternes, tu te sens bien prosternée, tu as Sa voix qui te calme,
tu te sens irriguée. La cravache à cet instant déclencherait des
torrents de plaisir, mais tu es là pour le sien. Tu regrettes de ne
pas avoir de grâce et d'élégance à quatre pattes. Tu t’appelleras
« Patou», évidemment, je n'ai pas le choix de mon nom. Patou
la suceuse, Patou la bonne, Patou la chienne. Tu feras ceci, oui tout
de suite, non tu dois t'en rappeler, c'est profond, plus profond que
le plug.
Et
sur le carreau de la salle de bains, prosterné face contre terre,
Elle prend une douche, l'eau coule, et Sa voix encore :
« dis-moi…. », et tu racontes, tu as envie de lui
décrire tout ce vice qui te remplit, tu serais dans un bordel livrée
aux mâles concupiscents qui ne pensent qu'à te ramoner, et
t'enfoncer leur bite bien profond ce serait presque pareil. Ta queue
est vraiment inutile et petite, elle sert juste à te faire mouiller,
et ça fait des tâches, ça se nettoie au vinaigre blanc, mais là
près de la douche, tu cries, tu en as l'impression, Elle n'entend
pas, il faut que tu parles clairement, dis-lui donc que tu n'es qu'un
trou à combler prête à te rouler dans la fange.
Un
dîner de tomates farcies, un miracle, le bicarbonate et l'eau
chaude, je conserve le secret avec Elle. Quelle maîtrise, quelle
virtuose. Tu L'admires. Tu Lui as aussi retiré Ses chaussures et
souffert à la vue de Ses pieds martyrisés. Tu aurais aimé que sous
tes doigts ces marques laissées disparaissent comme par
enchantement.
Elle
te complimente, justement. Tu sais que tu n'as pas encore donné ta
pleine mesure, Elle le sait aussi, tu sais que tu vas avoir envie de
t'enfuir, résister, mais que c'est écrit en toi, gravé. Elle te
libère, tu as la tête vide. Elle pose une question, tu te
rappelles. Non, tout est vide. Tu seras punie, si… Ni envie ni
crainte, juste un blanc, ça va revenir je ne peux pas échouer comme
ça, j'ai besoin de réfléchir, de me reposer. Tu dois laver ta
culotte et tes bas, tu rentres chez toi, vite, tu laves ta culotte et
tes bas. Tu es soumise ? Encore des murs à abattre, des
barrières à lever. Étendre tes limites ? Oui. Tu as envie de
quoi ? De Vos envies Lady.
Fin
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