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15 avril 2025

Bascule

 


Après presque 5 ans (je compte uniquement depuis ma dernière relation avec une personne de qualité, qui fut une lueur dans la crasse générale) de candidatures pour la plupart soit de personnes n’ayant même pas pris la peine de lire mon profil ou de tenir compte de mes envies et de mes limites, soit de personnes pour qui l’humain ne signifie rien (ou uniquement à leur égard), de personnes incapables de créer une relation BDSM basée sur de l’humain, j’ai pris une décision :

Messieurs les « soumis », puisque vous n’en avez rien à faire de l’être humain que je suis, pourquoi devrais-je continuer à vouloir m’intéresser à l’être humain que vous êtes ?
Puisque vous êtes incapables de faire preuve d’un minimum de considération envers la personne que je suis, pourquoi devrais-je continuer à être correcte avec vous ?
Alors voilà, dorénavant je vous traiterai comme vous le faites avec moi (et avec tant d’autres Dominas). Puisque pour
la plupart d’entre vous, la Domina n’est qu’une machine à sévices, je vais en faire de même : vous ne serez plus que de la chair à sévices, à me servir et à m'obéir.

Par contre, je vous préviens, j’ai prévu d’explorer aux antipodes de ce que j’étais jusque là.


J’étais bienveillante, attentive et protectrice envers mes soumis, je serai humiliante, égoïste et peut être même trash.
Le seul respect que je garderai sera celui du consentement mais plus rien d’autres (encore moins de qui vous êtes).

N’espérez pas trouver une Domina comme celle de vos fantasmes xhamesteriens ou pornhubiens.

Je ferai ce dont j’ai envie pour mon plaisir uniquement (si cela vous plaît tant mieux pour vous mais je m’en fous, tout comme la plupart se moquent du plaisir de la Domina).
Je n’ai jamais été aux services des hommes « soumis » et ne le serai pas plus, mais dorénavant je ne serai plus non plus au service d’une quelconque relation.

J’ai l’intention d’explorer mon coté obscur, vous voici prévenus !

Vous vous annoncez «merde», «sous merde», «carpette» et autres pseudos lamentables, voyons si tout ceci n’est que des paroles de branleurs pitoyables devant leur écran ou si vous êtes prêts à être traité comme vous le méritez. (en réel uniquement).

À voir quels seront ceux qui auront les « couilles » à la hauteur des fantasmes qu’ils se sont construits à coup de vidéos porno (par contre, ne rêvez pas, je ne vous les viderai jamais et je vous déconseille vraiment que cela vous « échappe » en ma présence!)


NB : Et si il s’avère que cette voie ne me convient pas, j’abandonnerai probablement le BDSM (pas mes interactions sur les sites – avec les personnes de qualité uniquement– mais toute rencontre quelle qu’elle soit).



Lady Agnès

update 16-04-2025: toujours, aucun débutant ou novice!


D'autres textes sur le même theme: https://www.ladyagnes.fr/search/label/dark

14 septembre 2022

Les ténèbres


 Comment une Domina peut/risque de devenir


Une des erreurs que j’ai commise en débutant dans le BDSM a été de penser que les hommes « soumis » valaient mieux que les hommes « vanille ».

Assumer qu’ils aiment se soumettre à une femme, il fallait forcément que ces hommes aient compris plus de choses que leurs congénères sur le respect à l’égard des femmes et puis, vu la société actuelle et la pression sociale sur les hommes, je me disais qu’ils étaient bien courageux aussi.
J’ai très vite compris que je me trompais lourdement.

En fait, force est de constater que la plupart (au moins 95%) des hommes qui affichent un profil « soumis » (sans compter ceux qui osent le « slave ») ne sont pas mieux que les autres et je dirai même, dans un sens, pires, car loin de se soumettre ils n’attendent en fait qu’une chose : que la femme satisfasse leurs désirs à eux. Pour eux, la soumission n’est que le prolongement de leur sexualité et n’a pas grand-chose à voir avec le fait de s’offrir corps et âme à une autre personne.

Plus le temps passe et plus je me rends compte que notre petit monde n’échappe pas à la tendance de la société actuelle :

  • individualisme, « moi je », « mes envies », « je veux »;

  • « jetabilité » des personnes,

    • peu importe le flacon pourvu qu’il y ait l’ivresse ;

    • l’intérêt ne se porte que pour le temps où on espère obtenir / reçoit ce que le veut, mais sorti de cet intérêt spécifique il n’y a rien, pas de substance dans les relations, pas de fond et parfois même, même pas la forme la plus élémentaire de considération humaine ; et lorsque l’intérêt/ le bénéfice cesse, il ne reste même plus d’humain ;

  • manque d’implications émotionnelle, on donne son corps pour recevoir le fouet mais l’esprit, reste remplié sur son petit ego à lui ;

  • on exige le respect pour soi, mais on est incapable de comprendre que non seulement ce respect se gagne ou tout au moins n’est pas chose acquise mais qu’en plus on ne reçoit pas de respect si soi-même on n’est pas capable de respecter l’autre ;et que le respect c’est bien plus que de dire « Madame » ;

  • on exige que l’autre sache inspirer la confiance, mais on ne sait pas soi-même être digne de confiance ;

  • on exige d’être accepté pour ce que l’on est, mais on est incapable d’accepter l’autre, différent, pour ce qu’il est;

  • etc.



En fait pour une fois, ce n’est même pas un coup de gueule, juste un constat, juste la réalité « désenchantée » , le côté obscur de ce « milieu ».

J’espérais trouver des relations humaines, je n’ai trouvé pratiquement que des recherches de prestations gratuites (plus ou moins avouées, plus ou moins assumées). Pour la majorité, l’autre n’est rien d’autre qu’un moyen d’obtenir.
Même dans le milieu des cordes, ce n’est pas forcément mieux, on attend du cordeur qu’il respecte et qu’il corde (très bien si possible et aussi qu’il fasse de belles photos pour pouvoir flatter son petit plaisir narcissique en se revoyant attaché) mais on ne donne rien, aucune implication émotionnelle et là aussi peut importe le flacon… et quand on a plus « besoin » de vous, vous n’existez même plus en tant que personne.


Alors, puisque l’humain n’est finalement pas recherché, pas souhaité, tout simplement ignoré et que le « consumérisme » est la norme, puisque l’égoïsme et le nombrilisme sont rois, pourquoi devrais-je continuer à donner de la valeur à l’autre, chercher à le connaître, à créer un feeling, une véritable relation humaine de complicité.

Puisque 95% des « ânes » n’ont pas soif, je ne proposerai plus à boire.

Puisque les « ânes » ne veulent que des coups de bâtons, puisque tout ce qui intéresse ce n’est pas la lumière mais les ténèbres alors…

Pourquoi ne pas faire un virage à 180° ? Pourquoi ne pas explorer mon côté obscur ? Pourquoi ne pas me laisser glisser dans les ténèbres ?



« Tu es un homme cis entre 30 et 60 ans, physiquement présentable et tu as envie de ramper aux pieds d’une Maîtresse alors voici ce qui t’attend si je daigne te prendre à mon service : larbinage, humiliations, douleurs.

Tu devras être utile aux moindres de mes plaisirs, les tiens n’ont aucune importance pour moi ;

Tu ne seras rien d’autre qu’un chien même pas digne de baiser la semelle de mes chaussures (sauf pour les nettoyer avec ta langue) ;

Tu seras une chienne juste bonne à sucer et à être défoncée (si tu as su satisfaire mes caprices auparavant) ;

Je serai cruelle et tyrannique. Mon plaisir sera tes souffrances et tes larmes (et je ferai tout pour les obtenir) et tu m’en seras reconnaissant. »



Lady Agnès



Comment une Domina peut /risque devenir...




#1_Celle qu'elle était...


#2_Ce qu'elle pouvait donner...



#3_Ce qu'elle a constaté...


#4_Ce qu'elle a ressenti...







#5-Ce qu'elle ressent...



#6_Une nouvelle voie?...



#7_explorer l'obscurité?_



#8_Celle qui sera?




Lady Agnès


20 septembre 2021

Le côté obscur

 



Il  y a des « candidats » qui éveillent en moi le côté le plus sombre : les pleurnichards, les pleureuses, les boulets, les supplicateurs, ceux qui deviennent larve et insistent alors que j’ai répondu gentillement que je ne suis pas intéressée.

Ils me donnent parfois l’envie furieuse de les accepter à mes pieds juste pour explorer mon coté le plus obscur : les faire ramper encore plus qu’ils le font en virtuel, les traiter plus bas que terre, les piétiner de mes pieds et de mon mépris, les humilier, leur « cracher à la gueule » (ce n'est pas l'imagination qui me manque), juste pour voir s’ils sont aussi pitoyables en réel qu’en virtuel
, juste pour voir jusqu’où je pourrais aller

Ne pas avoir le moindre égard pour eux : après tout, pourquoi aurai-je pour eux le moindre respect alors qu’ils n’ont eux aucun respect ni pour mon refus ni pour eux-mêmes…

Vous allez me dire : « Qu’est ce qui Vous en empêche ? »

C’est là toute la question…

Est-ce la « morale », la petite voix qui dit « c’est pas bien , il ne faut pas traiter une personne comme ça », vous savez cette petite voix qui nous vient de l’éducation, de la morale commune. Mais une fois que l’on s’est lancé dans le BDSM, que reste-t-il encore de cette petite voix ? Du moment qu’il y a consentement, que reste-t-il qui ne soit pas acceptable ? Après tout,  nous transgressons déjà bien la morale (judo-chrétienne et même de toute autre religion)…

Est-ce la peur de l’image de moi que je donnerais à voir aux autres  ? Bah, ça je m’en fous un peu et, en plus, ce qui se passe entre deux personnes consentantes ne concerne qu’elles.

Est-ce la peur de l’image que j’aurais de moi-même ? En fait oui, un peu. En effet, nous sommes là dans le genre de situation qui peut mener loin, qui peut mener à non pas une perte de contrôle mais plus à me révéler à moi-même des aspects plus obscurs que je ne pourrais l’imaginer. Jusqu’où irais-je ? Jusqu’où cela me mènerait-il ? Qui peut dire à quelle profondeur nous emporterait le fait de plonger dans un puits d’obscurité ? Et qui nous serons en en ressortant?

Pour le moment, la chose qui me retient est surtout le fait que je sais que ces personnes sont déjà fragiles. On ne se rabaisse pas ainsi sans que ce soit le signe d’une faille psychologique profonde, sans que ce soit le signe d’un manque d’estime de soi. Et rajouter de l’humiliation sur cela serait enfoncer encore plus la personne dans ce manque d’estime, pourrait même la briser psychologiquement, une forme d'abus de faiblesse...
On pourrait me dire : eh bien justement, apprenez-leur à travers la soumission à gagner en estime d’eux-mêmes… mais voilà, je ne suis pas psychologue ni assistante sociale, je ne suis pas là
(et plus largement le BDSM) pour redonner à une personne l’estime d’elle qu’elle a perdu ou peut-être jamais eu. Et puis, comme je l’ai dit au début, ils me donnent plus envie de les piétiner qu’autre chose, ils titillent bien plus mon côté sombre que ma bienveillance: plus ils se rabaissent, plus j’ai envie d’appuyer ma botte sur leur visage.


Alors non, je ne cède pas à ce penchant, non je ne cède pas à cette tentation, car elle serait à n’en pas douter le risque de la destruction de la personne
et aussi celui de me perdre en route.
Alors non, je ne cède pas,
je me fixe cette limite, je ne tente pas la Démone qui est en moi… mais bon sang, qu’est-ce que cela me démange parfois !...



Lady Agnès