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24 août 2016

Le dressage commence ( écrit par Patou)



Tout ce qui existait avant tu l'oublies. Impossible à faire comme ça. On est tributaire de son histoire, de son entourage, de son métier, des obligations. On le croit du moins. Mais tu es habité par une rage et une douceur de tendre vers ce que tu es. Le vice est en toi soumis et tu le sais bien. La soumission est ton chemin, pas une banale soumission faite de veules compromis non, une soumission bien réelle, palpable, mentale, physique, à la fois insoutenable, inatteignable, et désirable au-delà de ce qui peut être décrit. Corps, âme et cœur, et tu touches à l'insondable dans les hauteurs parce que ta quête est pure et sans tâches, et tu plonges dans les gouffres de ta noirceur de cette recherche assoiffée de la déchéance et de la satisfaction de tous tes vices, sans que tu en sois maître un seul instant, tous te mettent à disposition, tous écrivent sur ta chair la déchéance que tu dois vivre, tous exaltent l'évidence que ton corps ne t'appartient pas, et n'est qu'un objet de plaisir.

Le comble étant que décrire ces orgasmes incessants comme des vagues qui sans relâche balaient la côte est impossible. La qualité, l'intensité, la variété des émotions est à peine palpable, c'est un maelstrom intérieur bouleversé à chaque instant. Il suffit d'un ordre, d'une exigence quoique-ce-soit dont tu ne décides pas pour que comme l'enfant se précipitant à la rencontre de la vague, tu éprouves encore un nouveau plaisir si semblable au précédent mais si différent dans le temps, le lieu, la manière, la texture, le son, les couleurs, les images.

D'abord tu n'as plus de plaisir comme on l'entend généralement, cela est tellement fade. Il jaillit hors de toi, il vient comme une lanière de fouet d'un cuir bien tressé caresser ta peau, les neurones, au point que tu gémis vraiment sans même t'en rendre compte.

Hier les courses. La panique. Fallait que ce soit assez femelle, et bien sûr bien "pute", mais aussi respecter Lady. La robe a été un échec total. Trop énervée "soumise" a été trop vite, la forme la texture, alors qu'elle avait tellement envie de toucher, d'essayer, elle sentait son cul avoir envie de se trémousser, "soumise" était hors de contrôle, et en même temps voulait faire semblant d'être un mec. Le mec n'achetait pas pour lui. Il est viril le mec, alors qu'en fait Vous avez Madame devant Vous une salope. La vendeuse était asiatique ce qui a déstabilisé "soumise"  – qui a dans ses fantasmes toujours rêvé d'être soumise entre les doigts d'une asiatique usant et abusant d'elle – tous les éléments cumulés ont donné une catastrophe.

Les ballerines taille 41. Rien à 42. tant pis, "soumise" voulait savoir si ses pieds soi-disant de genre masculin pouvaient s'enfiler dans une ballerine même de pointure 41. la réponse est oui.

Les bas résilles, l'impatience de les enfiler, mais attendre l'heure de la convocation. 16H30, "soumise" se prépare, gestes de femelle, la petite culotte de dentelle qui s'enfonce dans la raie du cul, les bas résille soigneusement déroulés sur les jambes et les cuisses de cette chienne en chaleur.

Il faut que je parle de cette excitation permanente. À quoi sert cette queue à part à mouiller. Ne pas la toucher, sous aucun prétexte, elle appartient à Lady, "soumise" appartient à Lady. Je suis la "soumise" de Lady Agnès. C'est une obsession, qui vide la tête. Le monde tourne autour de Lady. Satisfaire Lady, servir Lady. Il suffit de claquer des doigts pour que "soumise" soit la chienne qu'elle est en réalité, pas la peine de le répéter, tu deviens lassante "soumise".

Avant le départ, les bas résilles moulant ses jambes, "soumise" reçoit un texto de Lady. La convocation est annulée. C'est le vide. Juste cette sensation des bas sur les jambes, l'envie de se faire baiser avec le dildo, de ramper. Retirer les bas soigneusement. Retrouver sa condition de chienne nue. Attendre la soirée du match. C'est si bon d'être une soumise. Non, c'est bon d'appartenir à Lady Agnès qui sait comment faire de toi une vraie "soumise" , et qui va te dresser. Le bonheur.

Alors tu es prête à tout.


Patou

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