Cette
flagellation, J’en avais envie et il le savait. Je savais qu’il
était prêt à Me l’offrir, à s’offrir ainsi à Moi.
N’allez
pas croire que J’aime flageller par pur plaisir sadique. Non, ce
n’est pas cela. Ce que J’aime là-dedans, c’est ce que J’ai
découvert la première fois que l’on M’a mis un martinet entre
les mains, c’est cette montée chez celui qui reçoit. Le plaisir
de s’offrir à la flagelleuse, les sens qui se brouillent, l’oubli
de la douleur, le dépassement de soi et ce lâcher-prise qui est
parfois atteint de manière si intense, cet afflux d’hormones qui
inonde et emporte.
Oui,
J’avais envie de lui apporter cela, envie d’être Celle qui le
lui ferait vivre. Alors, pour lui qui n’est pas un adepte de la
douleur, J’ai fabriqué un flogger en suédine. Il y aurait du
poids mais aussi de la douceur.
Et
puis, le jour est venu.
Lui
ai-je dit de venir à Mes pieds ? Ai-Je juste fait un signe qui
lui a donné le signal ? Je ne me souviens plus très bien des
détails. Non pas que cela n’ait aucune importance pour Moi, non ce
n’est pas cela, mais sans doute que certaines choses sont devenues si
naturelles, si spontanées, sans calcul, que J’ordonne sans même y
réfléchir. Le voilà, à genoux, torse nu, offert, à Mes
bottes…
L’emmener
à la porte. Cette porte qu’un autre soumis a appelé « la
porte du Paradis ». L’y attacher. Voir son visage ouvert
presque lumineux. Je sais qu’il est prêt, il Me l’a dit, mais
c’est bien sur son visage que Je le vois, que J’en ai la
confirmation, aucune ombre, aucune inquiétude qui trouble son
regard, pas un muscle crispé, il est dans la confiance absolue.
De
Ma main, Je ferme ses yeux. Je veux que ses sens soient concentrés
sur le toucher. Je promène les lanières doucement sur son corps. Je
veux qu’il se familiarise avec leur caresse. Sans un mot, Je lui dis :« Sens comme elles sont douces. Elles ne te
blesseront pas. » Ma main le caresse aussi, Je veux qu’il
sente que je suis là, que Je l’accompagne…
Puis,
M’écarter de lui, voir son corps s’offrir, voir son sourire qui
Me dit « oui, je suis prêt ». Rassembler les larges lanières
dans Ma paume, qu’elles soient bien à plat, il en suffit d’une
seule qui serait enroulée pour que la sensation ne soit pas la même,
pas celle que Je veux. Et enfin, la première envolée de Mon bras,
des lanières qui viennent lécher la peau.
Son
visage s’illumine un peu plus. Peut-être un peu de soulagement de
sa part… peut-être se dit-il « ça va, ce n’est pas si
terrible ».
Mais
rapidement, cela devient plus que cela, Je crois lire une véritable
joie, un bonheur presque. Celui de s’offrir à Moi, celui aussi de
se sentir en totale sécurité entre Mes mains.
Progressivement, Mon geste s’intensifie. Doucement, quelques lignes commencent à se dessiner. Le bord des
lanières laissent quelques traces rouges. Passer Ma main sur la peau, pour
apaiser le feu, donner un peu de douceur. Je n’ai jamais (même la
toute première fois) conçue la flagellation autrement qu’une
alternance entre sensations cuisantes et douceur de Ma main qui
apaise.
Je
l’ai trouvé magnifique dans ce moment, sous Mes lanières, sous Ma
main. Alors l’envie de caresser son visage, de passer Ma main sur
sa joue, Mes doigts sur ses lèvres. Une façon aussi pour Moi de
vérifier, sans un mot, comment il se sent. Et là, la bouche qui
accueille Mon doigt, avec envie, avec avidité même. Je sais
qu’il va bien, même très bien, puisque dans cette avidité il Me
le dit.
Alors
Je le détache pour le retourner.
La
flagellation de plus en plus intense, son corps qui se tend vers Moi,
l’envie de se donner d’avantage à Moi, l’envie de recevoir
encore de Ma main. Ma main tire sa tête en arrière, voir sur son
visage comme il est bien, le repousser contre la porte et reprendre.
Je veux l’entendre Me demander de continuer, Je l’exige et, même
si ce n’est pas dans sa nature, cela aussi il Me le donne.
Et,
soudain, Je sens quelque chose de différent. Est-ce sa respiration affolée, désordonnée?
À moins que ce ne soit un tremblement de son corps ?
Je
l’apaise doucement, quelques mots murmurés à son oreille pour
l’aider à retrouver son souffle. Et dans sa voix, entendre
« Merci, Lady ».
Lady Agnès
Mon Dieu, Madame
RépondreSupprimerComme vos écrits peuvent être parlants. Non, je ne rêve pas d'être à sa place car cette relation, je le sens, était unique. Mais votre attitude à vous, Madame, est elle absolument délicieuse, si je peux me permettre. Attentive, douce et ferme, plaisir partagé entre vous et votre soumis, je me suis délecté de vous lire une fois de plus.
Merci de ce partage Madame.
Votre serviteur - Malcom