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12 janvier 2017

Le souffle de la caresse (par Friandise) 2/2


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  Vos doigts sont venus se glisser le long de mes lèvres, Votre index a plongé au fond de ma bouche. Je l’ai accueilli avec délice, avec avidité aussi. Envie de Vous montrer tout le bien que Vous me faites. En fait, je ne réfléchis même pas. Je fais sans me poser de questions. Je suis moi. Torturé au niveau de mon corps certes, mais plus torturé au niveau de mon esprit. D’ailleurs tout ne se passe pas dans l’ordre que j’ai choisi pour raconter ce moment. Parce que tout s’entrecroise. Tout se répète. Une fois. Dix fois. Et bien plus encore. Étrange ballet qui m’étourdit mais que c’est bon.
  Vous me détachez maintenant. Oh, pas pour longtemps. Juste le temps de me retourner. De m’accrocher de nouveau à cette barre. Les caresses du flogger sont moins caressantes. Les glissades des lanières glissent de moins en moins. Encore un cran de passer. Cela claque ! Cela pique ! Mais les lanières sont douces, cela atténue un peu. Un peu seulement. Mais Vous pouvez frapper plus fort maintenant, mon corps s’est doucement habitué. C’est d’ailleurs étonnant, je ne souffre pas. J’en redemande même par défi. Vous avez évidemment vu que je me suis cambré pour mieux m’offrir. Vous avez évidemment vu que je tire mon corps en arrière pour Vous appeler à continuer.
Vous me tirez la tête en arrière ou me la repoussez le long de la porte. Aucune brutalité de Votre part. Une forme de douceur, même si le geste pourrait paraître brutal. De la sensualité par contre. Beaucoup ! Énormément.
  Et de nouveau les coups. Vous appuyez encore Vos coups ! Je sais que Vous n’allez pas à fond. Je ne suis pas encore prêt même si je veux Vous donner beaucoup. J’ai encore à apprendre. Vous me faites gémir. Un peu. Puis de plus en plus. Ma respiration s’arrête lorsque cela claque pour bloquer mon corps. Absorber le choc. Absorber la chaleur. Pour mieux faire ressortir tout cela avec mon expiration.
  C’est très intense. Pour moi, je veux dire, car Vous, je ne peux plus Vous voir. Vous êtes dans mon dos. Et sans que je sache d’où elle est venue, une vague d’émotion est montée en moi. Emportant tout sur mon passage. Ignorant les coups sans pour autant que je ne les sente plus. Mais je le répète, il n’y a pas vraiment de douleur. Pour que cela soit douloureux, il aurait fallu que cette douleur soit subie ; ici, elle est offerte, en offrande, et bien que ce que je subis puisse me faire mal, cela n’est pas douloureux. Mon esprit me le dit ! Alors, c’est un moment d’intense plaisir pour moi. Les coups ont forcément leur part de responsabilité, mais je ne pense pas qu’ils soient seuls responsables de cela. C’est autre chose. Quelque chose qui était au fond de moi et qui ressort à la lumière. Quelque chose que je ne peux définir mais qui est en moi.

  Alors, les coups cessent. Alors Vous venez m’apaiser. Votre voix dans mon oreille. Douce ! Si douce ! Pas de grandes phrases, non ! Juste quelques mots ! Juste un mot ! Pour me permettre de retrouver mon souffle. Pour revenir.


  Je pourrai penser qu’il ne me reste que le souffle chaud de la caresse des lanières sur mon corps. Il n’en est rien. C’est un voyage que Vous m’avez fait faire. Loin. Intense. Fort. Et c’est pour cela que je ne peux l’oublier.



Friandise


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