Joyeux anniversaire... par Lady

Ce matin, le retour à la réalité. Parce qu’il fallait bien que ce moment s’arrête à un moment, parce qu’il fallait bien que nous revenions à nos quotidiens. Une dernière étreinte, tous les trois dans les bras les uns des autres, leurs têtes contre mes épaules, leurs bras autours de moi, les miens autours d'eux, à N/nous serrer, comme pour N/nous remercier mutuellement de ce partage, comme pour N/nous dire que nous n’avions pas envie que cela s’arrête…

Il y a deux heures, N/nous N/nous sommes quittés devant la porte de mon appartement, après trois jours et trois nuits ensembles.

Je pourrais vous raconter par le menu ce week-end de mon anniversaire, prendre les faits chronologiquement, l’arrivée de Gigi vendredi à 16h 15, celle de Knight deux heures après, jusqu’à ce matin devant ma porte, en passant par le dîner entre amis de samedi soir et les moments de jeux entre N/nous trois.

Je pourrais vous raconter comme il était délicieux pour moi d’être réveillée chaque matin par mes deux “petits chats” à genoux prés de mon lit à tenir le plateau sur lequel était posée ma tasse de thé, comme je me suis régalée d’être entourée de leurs attentions, des massages de pieds à quatre mains, du plaisir de les voir à genoux m’enfiler mes bottes chaque matin puis me les enlever lorsque je rentrais.

Je pourrais aussi vous raconter par le détail les moments de jeux purement BDSM, comment je leur ai bandé les yeux, puis le ballet des floggers et autre martinets sur leurs peaux, des cris et gémissements que je leur ai provoqué, des cordes que j’ai faites glisser sur leurs corps.

Mais je préfère vous parler de la relation qui s’est tissée entre N/nous, de l’échange humain, de l’alchimie, de la complicité.
Vous racontez comment ils ont facilement trouvé leurs marques à mes pieds mais aussi entre eux, comment, en sortant de ma douche, alors que je les avais laissés seuls pour préparer le dîner vendredi soir je les ai entendus bavarder et faire connaissance, comment cet échange entre eux m’a paru naturel.

J’avais été claire sur le sujet avec eux deux: je n’ai envers aucun d’eux de préférence, je ne voulais donc pas la moindre concurrence, pas la moindre compétition, je les voulais dans la collaboration pour me servir au mieux ce week-end. Mais il y a ce que l’on souhaite, et il y a la réalité… Un de mes lecteurs l’avait soulevé en commentaire de l’article annonçant mon “délicieux défi” : tout ceci aurait pu tourner au fiasco, devenir pénible pour l’un de N/nous, voir même pour les trois (une réalité dont j’avais conscience, sinon pourquoi parler de défi).

Il n’en fut rien. Tout s’est fait avec le plus grand naturel.
Si souvent, je chargeais l’un ou l’autre de telle ou telle tache afin qu’ils sachent précisément ce que je voulais qu’ils fassent (comme samedi matin où je suis allée prendre mon café en ville et les ai laissés chez moi avec la mission de préparer l’appartement pour la soirée), c’est le plus souvent que je les ai vus s’entraider pour faire au mieux les tâches… préparer un dîner, s’organiser pour le couchage (un peu spartiate), programmer à tour de rôle leurs réveils pour me préparer le thé du matin avant de me réveiller, me masser les pieds (l’un observant comment l’autre faisait pour que j’y trouve le plus de plaisir), etc. Tous les deux dans le même objectif : voir mon sourire illuminer mon visage.

Mais les moments les plus intenses furent les aftercare. Ces moments où, après un premier lâcher prise par les jeux, autre chose s’est passé. Comment vous dire N/notre état, N/os états… comment vous décrire ce que N/nous ressentions, détendus sur les tapis de sol, à prendre le temps de reprendre N/nos esprits…

J’écris ce texte alors que je n’ai pas encore leurs debriefings, ni leurs textes destinés à vous lecteurs de mon blog, je ne vous parlerai donc que de mon ressenti (même si j’ai bien une idée des leurs😊 ).

Essayer de mettre des mots sur ce que j’éprouvais lorsque, assise sur le sol, les jambes tendues je les avais tous les deux, têtes posées sur mes jambes, leurs mains tenant mes jambes comme pour rester “accrochés” à moi, mes mains les câlinant pour les accompagner dans ce moment. 

Je vous parle très rarement de ce que je ressens lorsque je domine, mais cette fois je vous livre quelque chose, sans honte, sans gêne : les avoir ainsi contre moi, abandonnés, repus (pour reprendre un mot qui a été cité lors de l’un de ces moments), c’était juste sublime, si beau que j’en avais les larmes aux yeux de bonheur et de gratitude. Oui, de gratitude, car comment ne pas être reconnaissante lorsqu’un être, et là deux, se livre avec autant de sincérité comme ils l’ont fait ? Comment ne pas être reconnaissante envers quelqu’un qui s’offre en toute confiance, de corps mais d’âme aussi. Quel cadeau !

Merci encore à toi Gigi de ces magnifiques moments où N/nous te voyons délicieusement “planer”. Merci à toi aussi Knight de ta bienveillance envers Gigi et de la tendresse dont tu m’as entourée lors de ces moments, car oui, toute Dominante que je suis, moi aussi j’ai besoin d’un aftercare.
Merci à vous deux pour ces étreintes qui nous réunissaient, serrés les uns contre les autres et dans lesquelles N/nous sentions tant d’émotions partagées.

Merci à vous deux aussi pour tous ces moments simples du quotidien, à partager un repas, un film, des fous rires aussi. Merci pour cette bulle.
Mais surtout, merci à vous deux pour votre confiance envers moi.

Grace à vous deux, j’ai vécu un anniversaire que je ne suis pas prête d’oublier, un magnifique et “joyeux anniversaire”.

Lady Agnès

NB: à suivre les prochains jours, les textes de Gigi et de Knight.... les textes de ressenti sur ce weekend ont été écrits sans concertation, sans lire ceux des autres "participants"