Dès que l’on se lance dans des recherches sur le shibari et le kinbaku sur internet, on en arrive vite à s’emmêler les méninges car, bien souvent, ces deux mots sont utilisés sans tenir compte de ce qui différencie ces pratiques.
Et
en plus de cela, il
semble que tout le
monde ne soit pas
d’accord pour
définir les différences
entre les deux.
Je vais donc vous donner ma propre perception, une façon simplifiée de s’y retrouver.
Pour commencer et afin de simplifier un peu les choses un peu de vocabulaire :
SHIBARI signifie en japonais « lier, attacher », bref que vous fassiez des nœuds sur une personne, sur un paquet cadeau ou même sur un arbre, c’est du shibari. Cette pratique se concentre uniquement sur le résultat esthétique obtenu avec les cordes.
source internet |
Le KINBAKU, quant à lui, désigne spécifiquement le fait d’utiliser les cordes pour attacher une personne dans une intention précise : provoquer des sensations chez la personne modèle (provoquer de la douleur, créer une réponse émotionnelle et/ou une réponse sensuelle).
Source film:kinbaku-the-art-of-bondage |
Source studiokokoro |
Pour moi, le shibari est une recherche purement artistique, le kinbaku lui, relève en plus d’un échange entre deux personnes, la personne qui encorde se concentre sur ce qu’elle apporte à la personne modèle.
Donc voilà, en théorie, vous avez à présent des clés pour faire la différence (au moins dans les grandes lignes) entre Shibari et Kinbaku lorsque vous voyez une photo et aussi pour définir ce qui vous attire dans la pratique des cordes, que vous soyez modèle, attacheur(se) ou les deux.
Mais,
comme rien n’est
jamais aussi simple,
il y a entre le
shibari décoratif et
le Kinbaku teinté de
SM bien des nuances
possibles, à vous de trouver avec votre(vos) partenaire(s) celle(s)
qui vous convien(nen)t.
N’hésitez pas à
regarder des performances de différent(e)s
attacheurs(ses)
et
à aller dans des associations cordes avec des influences
et orientations
différentes.
Néanmoins,
rien ne vous oblige à choisir une voie plutôt qu’une autre, vous
pouvez tout
à fait
naviguer de l’une
à l’autre, à
l’exemple de Kinoko
Hajime
qui va de
la démarche
artistique (en faisant des installations artistiques qui
n'incorporent même pas des humains comme sujets), au macramé
décoratif, au Kinbaku.
Par contre, il y a une certitude, si vous souhaitez encorder une personne
ou être encordé(e) (oui oui en tant que modèle, il y a aussi des choses à apprendre), ne vous contentez pas de tutos internet, prenez des cours auprès de personnes sérieuses. Les tuto internet vous montreront des jolies choses à reproduire mais ne vous apprendront pas comment pratiquer en toute sécurité. En effet, la pratique des cordes est une pratique dangereuse qui peut au mieux blesser (lésion nerveuse provisoire à définitive) au pire tuer (chute mortelle).Vous n’iriez pas escalader l’Himalaya sans avoir pris des cours d’alpinisme ? Eh bien, le shibari et le kinbaku, c’est pareil : cela s’apprend!Lady Agnès
du Shibari au Kinbaku avec Kinoko Hajime
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