Il m’avait dit qu’il avait envie de voir ce film et je lui avais proposé que nous le voyons ensemble lors de sa prochaine visite.
Je l’ai autorisé à s’installer près de moi sur le canapé. Je sais qu’avec lui ce genre de dérogations aux règles ne modifie en rien son état d’esprit à mon égard, le respect qu'il me porte ne découlant pas seulement de tous ces éléments de discipline et de « dévotion » que j’exige.
Quelques
minutes avant la fin du film, je me saisis de l’anneau à son
collier et le guide pour qu’il pose sa tête sur mes genoux. J’ai
envie de ce contact, j’ai envie d’un de ces moments de douceur
qu’il me plaît de partager avec lui. Il est de ces personnes qui
savent recevoir mais sans vampiriser, connaissant la valeur d’un
geste tendre donné et dont la manière de recevoir est aussi un don
en retour.
Tandis
que je caresse sa tempe, son cou et sa nuque sous le collier, mon
regard est attiré vers la courbe de son dos. Je ne peux que me
régaler de la vision qui s’offre à moi, le pull moulant et le jean bien tendu de part sa position. Je savoure la vision de sa
cambrure. Comment résister ? Et d’ailleurs, pourquoi
résister ?! Ma main descend le long de la colonne vertébrale, jusqu’à arriver au bord du pull que je soulève . J’aime
toucher la peau et je ne m’en prive pas.
Je sais que la vision peut être encore plus délicieuse alors, d’un geste ferme, je défais la ceinture, déboutonne le pantalon et, en quelques secondes je lui mets les fesses à l’air.
Il le sait déjà, mais je le lui redis tout de même, j’aime ses courbes, faire glisser ma main le long de son dos, la faire épouser le creux puis remonter sur ses fesses… cette fois encore, je regrette de ne pas avoir l’appareil photo à portée de main, car je la vois la photo en noir et blanc qui rendrait hommage à cette partie de son corps qui éveille en moi tant d’envies.
Mes
envies, justement... ce ne sont plus mes doigts qui caressent la
peau mais mes ongles qui viennent la marquer, d’abord doucement
puis plus fort. Intérieurement, je maudis les jeux de cordes
auxquels je sacrifie mes griffes félines… mais peu importe, une
autre envie surgit déjà de le voir ainsi, indécent, pas vraiment nu
mais plus tout à fait habillé non plus. Il m’en faut plus. Du
bout de la cravache qui n’est jamais bien loin, je redessine les
monts et les vallées, tapote légèrement ce cul tendu.
« Mets-toi en travers de mes jambes ! »
Plus qu’un ordre, c’est une invitation, certes sans équivoque mais à laquelle il répond, je le sais, avec le plaisir de l’anticipation…
« Mets-toi en travers de mes jambes ! »
Plus qu’un ordre, c’est une invitation, certes sans équivoque mais à laquelle il répond, je le sais, avec le plaisir de l’anticipation…
Ai-je mis quelques claques ou lui ai-je tout de suite demandé de choisir un chiffre entre 30 et 50 ? Je ne m’en souviens plus, mais je me souviens très bien de cette petite pointe d’amusement mêlée de déception lorsque je l’entends me répondre 32. « Petit joueur »… alors oui, bien sur, sans doute a-t-il craint, lui qui n’apprécie pas la douleur, que j’use de la cravache mais comment a-t-il pu penser un instant que je choisirais cet instrument dont je n’ignore rien de la cuisante morsure pour m’occuper de son cul encore tout froid. Non, c’est bien de ma main que je veux sentir la peau se réchauffer peu à peu…
À chaque claque, il égraine à rebours comme je l’ai demandé. Mais moi, joueuse, je m’arrange, par quelques caresses entre deux, pour lui faire perdre le fil.
Soudain, un bruit attire notre attention. Je l'avais oublié celui-là: le chat manifeste sa présence juste à coté de moi à quelque centimètres du visage de ma "victime". Il réclame sa dose d'attention en se tournant sur le dos pour que je lui grattouille le ventre... "non mais, franchement, la boule de poils! tu crois vraiment que c'est le moment..." Tout ce qu'il gagne c'est de se voir expulsé du canapé.
Je reprends là où j'en étais. 25, 24, 23 ...
À 20, j’entends une hésitation dans la voix, l’occasion est trop belle pour ne pas la saisir :
« 20 ? tu es certain? »
Il
hésite, 20 ? 21 ? il ne sait plus… et je m’en amuse
car il vient de me donner l’opportunité de « corser »
un peu cette fessée.
« Tu
sais ce qui se passe quand on se trompe…
-
Oui, il y en a plus…
-
Normalement, on repart de zéro en effet. Mais là, j’ai une autre
idée. Lève la tête et choisis sur mon mur à jouets celui avec
lequel je vais continuer. »
Il
choisit la planchette en bambou et ce choix me convient tout à fait,
d’une part cela me permettra d’inaugurer cet achat récent, mais
aussi parce que, même si elle a l’avantage d’être légère à
manipuler, je sais que son impact large fera son effet.
Le compte à rebours reprend et, cette fois, il ne se trompe plus…
S’il n’y avait eu cette course à l’extérieur que je ne pouvais pas remettre, il est certain que j’aurais fait subir à ce cul « réchauffé » encore bien des tourments… ce n’est que partie remise...
Le compte à rebours reprend et, cette fois, il ne se trompe plus…
S’il n’y avait eu cette course à l’extérieur que je ne pouvais pas remettre, il est certain que j’aurais fait subir à ce cul « réchauffé » encore bien des tourments… ce n’est que partie remise...
Lady Agnès
Quel doux mélange entre désir, délice et frustration. Tant du côté du don de soi que dans la finalité de la scène vécue, qui laisse le lecteur sur sa faim...
RépondreSupprimerTrès beau texte, il présente l'avantage se présenter un rapport entre être humains, la DS est ici un des éléments présents, mais le plus important ici me semble ailleurs, dans le respect mutuel, l'affection et la complicité que l'on peut voir.
RépondreSupprimerMerci surtout à Vous pour ces moments offerts et partagés, pendant lesquels le temps s'arrête !
RépondreSupprimerDans vos mains et au bout de votre laisse, la confiance et l'abandon deviennent une évidence.
Encore merci et dans l'espoir de partager de prochains forts et agréables moments sous votre delicieux joug Lady.
Être Domina et être bouleversée par un abandon, une confiance... rien d'incompatible.
SupprimerMerci à toi.
Tres belle article, merci pour ce partage, Une relation en tous cas tel que je le concois, avec des moments simple toute en restant D/s, il n’y a pas toujours besoin d’artifice pour vivre une belle relation, la preuve en est dans ce récit.
RépondreSupprimerJe me demande du coup si la photo est celle de l’heureux élus, post moment, puisque le récit indique que non.
eh non, ce n'est pas lui sur la photo...
Supprimermais c'est certain, je la ferai cette photo dont j'ai tellement envie.
Mais je vous le souhaite, sincèrement, surtout si vous en avez envie, vous auriez bien tort de vous en privez.
SupprimerMerci pour votre très jolis blog.
Bonjour Lady,
RépondreSupprimerLa lecture du dernier récit du blog fût un moment de plaisirs intense.
L'écriture est légère et agréable, un délice et la capture du moment bien plus encore.
Bravo de nous faire vibrer avec Vous.