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23 novembre 2016

Le "sadisme" selon Lady


Quelques définitions du SADISME:


"Perversion dans laquelle la satisfaction sexuelle ne peut être obtenue qu'en infligeant des souffrances physiques ou morales au partenaire. (Pour S. Freud, le sadisme est le détournement sur un objet extérieur de la pulsion de mort.) Plaisir pris à faire souffrir, jouissance tirée du malheur des autres."
Larousse

"Deleuze fait une distinction entre un comportement sadique, c'est-à-dire recouvrant le besoin d'infliger des souffrances à autrui pour éprouver un plaisir sexuel, sans s'assurer du consentement du sujet, et le comportement sadomasochiste contractuel : il démontre que le masochisme n'est ni contraire ni le complément du sadisme, mais un monde à part, avec d'autres techniques et d'autres effets. Les actes sadiques, telles que la torture, sont émis sans le consentement de l'autre, tandis que le BDSM  relève de pratiques entre adultes consentants, régies par des règles et accords tacites."
Wikipédia

(Note: les mots en couleur soulignés sont "cliquables")


  Certains soumis, à la lecture de mon blog ou des resultats du test BDSM que je mets parfois dans mon profil sur certains sites, ont "les choquottes".
Il est vrai qu'un pourcentage de 95% de sadisme dans un tel test ou que la lecture des flagellations que j'impose à certains, peut effrayer (heureusement, pas tout le monde...)
Il me semble donc intéressant de vous parler de "mon sadisme" .

  Bien sur, je ne cache pas mon gout pour une bonne session de martinet ou de fouet très intense qui laisse la peau de mes soumis rouge et marbrée de belles marques. Je ne cache pas non plus le plaisir intense que cela me procure. Demandez aux soumis à qui j'ai fait subir ce traitement ou aux personnes que je rencontre en Munch et ils vous diront à quel point mon regard étincelle rien que d'en parler. Et j'ai, en ma possession, bien des jouets capables de faire ressentir une douleur cuisante.Il est vrai aussi, que je ne supporte pas les petites choses douillettes qui chouinent au moindre tapotement de cravache sur le cul.

  Pourtant, et cela va peut-être en étonner certains, j'ai eu l'occasion de refuser un aspirant soumis qui m'avait écrit: "je veux que Vous me fouettiez. Si je pleure, si je crie et même si je Vous supplie, il ne faudra pas arrêter."
Certaines Dominatrices prennent un réel plaisir à faire souffrir leurs soumis, je ne juge pas, je dis juste chacun ses goûts.
  Pour ma part, ce qui me donne du plaisir dans une flagellation, ce n'est pas la souffrance , mais bien le plaisir pris dans la douleur. Pour moi, rien de plus frustrant qu'un soumis qui encaisse stoïque, sans un mot, sans un son ou dont le corps reste de marbre. J'aime entendre les gémissements où douleur et plaisir se mélangent, voir onduler le corps sous mes lanières de cuir ou sous ma main ferme, sentir ce moment où un flot d'endorphine envahit un soumis ne lui laissant que plaisir et où il ne se rend même plus compte de l'intensité  de mon geste (
le fameux "subspace", c'est d'ailleurs à ce moment, que la flagellation cesse). Et pour obtenir cela, il n'est pas toujours utile d'y aller comme une brute. 


  Bien entendu, la douleur est un formidable levier pour amener un soumis à mieux servir sa Maîtresse et il est aussi un don que le soumis fait à sa Maîtresse. Mais, dans la pratique, le sadisme peut aussi se traduire dans bien d'autres pratiques qui n'incluent aucune douleur physique.
Si vous avez vu le film "la secrétaire", je suis certaine que vous vous rappelez de cette scène où la dite-secrétaire prépare, apporte et sert le café avec une barre d'entravement reliée entre les mains en passant par le cou. Essayez de le faire et, après, venez me dire que d'infliger cette épreuve n'est pas du sadisme...
Prenons un autre exemple que j'ai trouvé une fois sur un blog et qui, depuis, me fait encore plus regretter de ne plus avoir de jardin: faire tondre la pelouse à un soumis uniquement équipé d'une paire de ciseaux (dans le blog, il s'agissait carrément de ciseaux à ongles!). Pour un soumis qui prend du plaisir à servir sa Maîtresse dans les tâches les plus ingrates, il y a là une double satisfaction: d'une part, parce qu'il la sert en tondant sa pelouse, mais aussi parce qu'il satisfait le plaisir sadique de celle-ci à le voir peiner à la tâche. 

Je pense qu'une Dominatrice qui aime humilier est toujours sadique, tandis que l'inverse ne l'est pas forcement.

  Si vous y réfléchissez, bien des pratiques humiliantes demandent une bonne dose de sadisme de la part de la Maîtresse comme l'orgasme ruiné (pour ne parler que de l'un des plus emblématiques). Un de ceux dont je me délecte le plus, c'est bien la cage de chasteté: voir l'air penaud que certains ont de voir leur sexe ainsi emprisonné et cette crispation sur le visage au moindre prémice d' érection. Et pourtant, nombreux sont les soumis qui n'envisagent pas de servir leur Maîtresse sans être encagés.

  Je finirai donc en disant que, dans le BDSM, "sadisme" ne signifie pas forcement douleur physique (d'ailleurs, quoi de plus sadique que de refuser une correction à un masochiste) et 
 qu'il n'y a pas de sadique s'il n'y a pas de masochiste consentant.



N'oublions jamais que sans soumis, il n'y a pas de Dominant.



Lady Agnès