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Lelo
Dans
l’imaginaire de ceux qui n’ont pas encore osé se laisser tenter
par les joies du BDSM, la position de dominant est la plus enviable à
la fois parce qu’elle implique la détention d’un pouvoir
certain, mais également parce que la position de soumis est perçue
pour les non-connaisseurs comme dégradante et
humiliante.
Mais
la réalité est évidemment bien plus complexe et la position de
dominant est loin d’être la plus évidente. Si le soumis subit
pour son plus grand plaisir, le dominant doit sans cesse veiller au
bon déroulement du jeu érotique et sa responsabilité est immense
dans la quête de plaisir de chacun.
Alors
si dans votre couple, toutes vos tentatives d’initiation au BDSM
soft ont échoué parce que vous vouliez tous deux être le dominant,
à la façon des enfants qui veulent faire les cowboys et jamais les
indiens,
voici une petite présentation des plaisirs et des responsabilités
du dominant afin que vous
saisissiez
l’ampleur de la tâche autant que des plaisirs…
Les
plaisirs de la domination
Si
le soumis aime l’abandon et le lâcher prise qui lui offrent une
liberté infinie d’où il puise son plaisir, le dominant tire le
sien dans les différentes formes que prend le pouvoir qu’il se
voit conférer.
-
Le plaisir de mener le jeu
Même
si les limites sont fixées par les deux protagonistes, le dominant
est celui qui fixe les règles, qui décide de tout dans l’espace
préétabli. Aussi loin que le soumis est prêt à le suivre, il peut
changer les règles, modifier les lieux, emmener le soumis où
bon lui semble et lui faire faire tout ce qu’il désire, que ce
soit dans l’intimité d’un lieu fermé ou sous les regards dans
un lieu public. Le dominant prend ainsi du plaisir dans le pouvoir
absolu qu’il détient sur le jeu
-
Plaisirs de l’ascendance
Ascendance
physique : Le pouvoir exercé sur le
soumis prend plusieurs formes, il est notamment physique puisqu’il
peut exiger du soumis autant des faveurs sexuelles que le port
d’accessoires ou
d’habits
particuliers, il peut, selon les limites prédéfinies, l’obliger à
offrir son corps à d’autres ou dans desjeux plus softs d’exécuter
ses moindre désirs coquins.
Ascendance
psychologique : Il y a également le
fort pouvoir psychologique puisque le soumis, par définition,
accepte de se soumettre aux volontés du dominant qui détient entre
ses mains le pouvoir de donner du plaisir ou au contraire d’en
priver le soumis en décidant du déroulé du jeu, mais aussi à
travers le vocabulaire employé avec une ascendance verbale puisque
le dominant est souvent nommé « maître » ou « maîtresse »
selon le sexe et le soumis peut être appelé « esclave » ou autre
appellation du genre.
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Plaisir de l’assouvissement de désirs « pervers » et « sadiques »
Entendez
par là du pervers modéré et du sadisme acceptable. Il s’agit par
exemple du plaisir d’infliger une
punition à son soumis parce qu’il n’a
pas été assez obéissant ou performant et d’apprécier de le voir
souffrir durant sa punition ! Sachant que pour rappel, regarder
le soumis souffrir, c’est aussi le regarder prendre du plaisir…
La punition peut prendre plusieurs formes : humiliation en public en
portant par exemple un habit ridicule, ou punition corporelle comme
la fessée,
ou privation d’un plaisir du soumis comme l’interdiction pour lui
de se donner du plaisir en solitaire pendant une certaine période…
Les
responsabilités
-
La gestion du pouvoir
Comme
le disait le tonton de Spiderman, un
grand pouvoir implique de grandes responsabilités.
Pour le dominant, il s’agit de savoir modérer ses conduites pour
ne pas sortir du jeu et rester dans les limites fixées. Si le soumis
peut s’abandonner complètement, le
dominant doit au contraire veiller en permanence à s’assurer du
bon déroulement du jeu.
-
L’acceptation des limites de l’autre
L’existence
d’un « safe word », sorte de code permettant l’arrêt du jeu à
tout instant lorsqu’un participant ne se sent plus à l’aise et
veut revenir à la vie « normale », est surtout là pour le soumis
qui peut décider de tout stopper lorsqu’il estime que cela va trop
loin. Le rôle du dominant est
d’explorer les limites les plus lointaines sans sombrer dans
l’excès et d’être en permanence en retenu.
-
La responsabilité ludique
En
étant le meneur de jeu, le dominant a également une responsabilité
essentielle, celle de rendre le jeu intéressant ! En effet, en étant
trop doux, ou trop timide ou sans imagination ou au contraire en
allant
toujours
trop loin, le dominant qui ne maitrise pas bien le scénario établi
risque de faire chavirer le rapport et le rendre ennuyeux.
-
La responsabilité en fonction du degré
L’univers
BDSM est vaste comme son champ des possibles : il existe du BDSM
dit soft que tout couple pourra
pratiquer dans le confort de son foyer pour explorer de nouveaux
plaisirs, et dans ce cas la responsabilité du dominant est plutôt
modéré. Mais dans les explorations plus aventureuses, où l’on
n’hésite pas à avoir recours quelques instruments de tortures
pour alimenter la douleur, de type pince à tétons ou écarteur
d’urètre, le maître doit rester extrêmement vigilent.
La
mise en scène
Elle
est essentielle dans le rapport de domination/soumission, il faut des
bases de jeu pour que prenne la mayonnaise sadomasochiste… Et cette
mise en scène prend plusieurs formes.
-
Le vocabulaire
Comme
nous l’avons précisé plus haut, le dominant peut se faire appeler
« Maître » ou « Seigneur » ou « Messire » ou tout autre surnom
approprié au jeu choisi. L’emploi de ce type de vocabulaire permet
tout simplement d’aider chacun à bien entrer dans son rôle et le
tenir.
-
Les accessoires du dominant
Ils
dépendent là encore du scénario choisi et de l’intensité donnée
au rapport, et si vous souhaitez vous initier à ces plaisirs
particuliers, vous pouvez commencer par vous munir d’un
martinet
pour de douces caresses appuyées, d’une
paire de menottes pour
entraver votre « esclave », d’un
bandeau pour l’aveugler et lui faire
subir de délicieux supplices…
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Le contrat BDSM
Il
est le pilier de la relation BDSM puisqu’il fixe autant le déroulé
de la relation que les désirs de l’un et de l’autre ou encore
les limites à ne pas dépasser… Il peut également définir les
accessoires utilisés, les habits portés par le soumis, les lieux de
rencontre, les punitions infligées en cas de désobéissance… Le
contrat est la règle du jeu que chacun a envie de jouer.
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Les scénarios érotiques
En
donnant des personnages à chacun, cela permet d’apporter une
structure au rapport et de bien déterminer les rôles de chacun.
Dans un rapport de soumission, on peut ainsi choisir des situations
évidentes comme le prisonnier et le geôlier, le prof et l’élève,
le docteur et le malade, la servante et l’employeur, la prostituée
et le client… Dès lors qu’un rapport de force est présent, le
dominant trouvera son compte de plaisir !
Le
dominant dominé
La
place du dominant est donc source d’un plaisir certain de pouvoir
et de contrôle, de la liberté de faire ce qu’il souhaite, mais
elle est également riche en responsabilité pour le bon
fonctionnement du jeu. Comme le soumis jouit de la liberté d’être
dominé quand le dominant doit retenir ses ardeurs, ce rôle de
contrôle et de veille au bon déroulement des choses fait parfois se
demander si le maître n’est pas finalement le
véritable esclave des plaisirs de son soumis…
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